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La Bourse de New York espère éviter la correction

La Bourse de New York, le 5 mai 2013 [Spencer Platt / Getty Images/AFP/Archives] La Bourse de New York, le 5 mai 2013 [Spencer Platt / Getty Images/AFP/Archives]

La Bourse de New York, en retrait pour la première fois cette semaine depuis avril, aborde sur la pointe des pieds les prochaines séances, espérant que son mouvement de recul reste bref et ne se transforme pas en correction.

Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette réunissant 30 valeurs de Wall Street, a cédé 0,33% pour finir à 15.303,10 points.

Le Nasdaq, où dominent les valeurs technologiques, a reculé de 1,14% à 3.459,14 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 1,07% à 1.649,60 points.

Anxieuse de voir se tarir l'une des sources essentielles de ses profits au cours des derniers mois, à savoir la politique ultra-accommodante de la Réserve fédérale américaine, la place new-yorkaise a connu un net regain de volatilité cette semaine.

Et les signaux contrastés envoyés mercredi par le président de la banque centrale (Fed), Ben Bernanke, n'ont rien fait pour apaiser les opérateurs.

"Tout le monde s'est mis à échanger en fonction de l'interprétation à donner à ses propos alors qu'il n'a finalement pas dit grand chose de nouveau!", s'est étonné Steven Rosen, de la Société Générale.

En substance, M. Bernanke a estimé qu'un resserrement prématuré de la politique monétaire pourrait pénaliser la reprise économique mais il a ajouté que les injections de liquidités de la Fed pourrait diminuer si l'économie se raffermissait.

Pas de quoi s'inquiéter pour Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, selon qui "même si le rythme des achats d'actifs de la Fed ralentissait, l'aide apportée par l'institution à l'économie" avec quelque 85 milliards de dollars d'injections de liquidités chaque mois et des taux d'intérêt quasi nuls "reste gigantesque".

"Ce n'est pas comme si la Fed allait tout arrêter subitement et resserrer sa politique, il ne s'agit ici que d'un éventuel coup de frein", a-t-il insisté.

Quoi qu'il en soit, l'avenir de la politique monétaire américaine, au centre de l'attention des courtiers depuis des semaines, ne risque pas de disparaître des radars.

"Cela va rester le sujet brûlant pour les courtiers pendant au moins les prochains mois," a estimé Michael James, de Wedbush Securities.

Pour les opérateurs, l'essentiel est que Wall Street --qui a une nouvelle fois clôturé mardi à des niveaux historiques-- parvienne à garder le cap, asseyant son ascension sur l'amélioration progressive des indicateurs économiques américains.

"Il faudra attendre un peu, et voir dès la semaine prochaine" avec l'arrivée d'une nouvelle salve d'indicateurs "si le recul observé cette semaine devait annoncer une réelle tendance baissière ou si au contraire, il ne s'agissait cette semaine que d'une pause, dans un marché résolument optimiste", a résumé M. Bush.

Les investisseurs surveilleront notamment les chiffres de la confiance des consommateurs pour le mois de mai mardi, qu'ils espèrent en hausse, une deuxième estimation du produit intérieur brut des Etats-Unis pour le premier trimestre jeudi, et surtout, le même jour, les chiffres des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage.

"Si la Fed nous a fait comprendre au moins une chose, c'est qu'il fallait que l'on soit extrêmement attentif à l'amélioration des données économiques (...) et tout le monde va regarder si ces chiffres sur l'emploi jeudi donnent des indications sur la tendance du secteur" avant le rapport mensuel très attendu début juin sur le chômage aux Etats-Unis en mai, selon M. Rosen.

Les marchés financiers resteront fermés lundi en raison d'un jour férié aux Etats-Unis dit de "Memorial Day".

 

NasdaqNyse

 

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