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Chute du rouble : quelles conséquences pour la France ?

Un homme marche à côté d'un agent de change à Moscou le 4 octobre 2011. Le rouble a poursuivi sa dégringolade vendredi, atteignant le plus bas niveau de son histoire par rapport à l'euro [Andrey Smirnov / AFP/Archives]

La chute du rouble va avoir des effets sur l'économie européenne et plus particulièrement sur la zone euro. L'Allemagne au premier chef, et la France dans une moindre mesure.

 

Les mesures radicales prises par la banque centrale de Russie n'ont pas suffi à juguler la chute ces derniers jours du rouble face au dollar et à l'euro.

Il semble désormais acquis que l'année 2015 sera glaciale pour l'économie russe. La banque centrale prévoit une récession de 0,8%. Et si les cours du pétrole restaient à leur niveau actuel, autour de 60 dollars le baril, le produit intérieur brut pourrait chuter d'au moins 4,5%.

 

18,3 milliards d'euros d'échanges commerciaux

Or une économie russe qui tourne au ralenti, c'est une mauvaise nouvelle pour la zone euro. Car ses principaux partenaires commerciaux sont européens. Rien que pour la France, les échanges commerciaux avec la Russie étaient en 2013 de l'ordre de 18,3 milliards d'euros, faisant de l'Hexagone le troisième partenaire de la Russie, derrière l'Allemagne et l'Italie.

La France vend principalement des biens à haute valeur ajoutée, dans les secteurs des équipements mécaniques, du matériel électronique et informatique, des transports et des produits pharmaceutiques. Les fleurons Français en la matière vont donc devoir composer avec cette équation commerciale.

Et en définitive cela pourrait avoir, à la marge, des répercussions sur notre croissance. Croissance en berne qui se serait bien passé de cette nouvelle contingence.

 

Des fleurons en première ligne

Qui plus est, le stock d’investissements directs français en Russie était en 2013 de l'ordre de 17 milliards d'euros. Les entreprises françaises des secteurs de l'agroalimentaire, de l'automobile et des transports y sont en première ligne. Elles devraient à coup sûr pâtir de la situation. Surtout à l'heure d'une inflation galopante. 11,5% depuis le début de l'année.

Mais ce sont surtout de grandes entreprises qui risquent de faire les frais de la situation. Comme dans la finance. La France est le premier investisseur étranger en Russie avec notamment la Société générale et BNP Paribas. Mais aussi dans le secteur des assurances (Axa) de la distribution (Auchan, Décathlon, Leroy-Merlin) du BTP (Vinci) et de l'énergie (Total, GDF-Suez, EDF…).

Toutes ont pris des positions et des parts de marchés conséquentes en Russie. Et toutes ne sortiraient pas indemne d'une crise financière si elle venait à se produire.

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