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Immobilier : un marché frémissant

Sur le marché immobilier, le mois de mai a marqué une rupture.[AFP]

En mai, la conjoncture immobilière s’est durcie avec un léger rebond des prix et des taux. Mais le contexte reste favorable aux acquéreurs.

 
Le mois de mai a marqué une rupture sur le marché immobilier. Pour la première fois depuis un an et demi, les prix sont remontés au niveau national, selon l’indicateur PAP.fr qui vient d’être publié. Selon le site spécialisé, les maisons ont regagné 0,2 % ; les appartements 0,1 % par rapport au mois précédent. Un frémissement sur un marché qui ne cesse pourtant de décroître depuis plusieurs mois.
 
 
Une demande forte
 
Cette nouvelle hausse s’explique essentiellement par la demande. Depuis le mois de janvier, les observateurs constatent que les Français se font de plus en plus acquéreurs de biens, désireux de profiter des conditions favorables du moment pour investir dans un logement. Pour preuve  : le recours aux prêts immobiliers a explosé.
 
Crédit Logement-CSA observe une hausse de 27,9 %, entre mars et mai 2015, par rapport à la même période un an auparavant. C’est cette augmentation de la demande qui entraîne par conséquent une remontée des prix des appartements et des maisons.
 
 
Inversion de tendance pour les taux
 
Autre mouvement enregistré dans le secteur : un achat devient plus délicat à financer. Le mois de mai est aussi celui d’une remontée des taux immobiliers. En trois semaines, plusieurs établissements français, parmi lesquels LCL, la Société générale et la Caisse d’Epargne, ont eu le même réflexe : ils ont augmenté leur taux de 0,1 % ou 0,2 %. La cause ? Les banques ont tendance à suivre deux indicateurs-clés.
 
D’une part, le niveau du taux d’emprunt de l’Etat. Or, celui-ci s’est redressé début mai : les banques se sont tout simplement calquées dessus et ont revu leur taux à la hausse.
 
D’autre part, elles scrutent avec attention le niveau du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE). Son directeur, Mario Draghi, l’a maintenu, le 3 juin, à 0,05 %, un niveau historiquement bas, en vigueur depuis septembre 2014. Sa faiblesse devrait limiter la tendance haussière des taux. Ainsi, les observateurs parient que s’ils continuent dans les prochains mois à monter, cela ne se fera pas de manière brutale.
 
 
Le marché reste favorable
 
Le raidissement apparu en mai reste toutefois à relativiser. Si l’on observe l’évolution du marché sur le long terme, il demeure intéressant. PAP.fr constate ainsi une baisse de 1,95 % du prix moyen des appartements entre juin 2014 et juin 2015 ; de 1,5 % pour les maisons.
 
Au niveau régional, il est plus avantageux d’acquérir un bien aujourd’hui qu’il y a un an, quelle que soit sa situation géographique. Seule exception où l’on constate une augmentation : l’acquisition d’un appartement en Corse, une région particulièrement prisée et touristique.
 
Les baisses annuelles tournent en moyenne autour de 1 % pour l’Ile-de-France et Rhône-Alpes ; 1,5 % pour Midi-Pyrénées. Mais elles sont particulièrement importantes dans d’autres régions. Ainsi, dans le Centre, en Nord-Pas-de-Calais-Picardie comme en Poitou-Charentes, les tarifs immobiliers ont diminué, en une année, de 3 à 5 %.

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