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Climat : les 7 dernières années ont été «les plus chaudes jamais enregistrées»

L'année 2021 se place comme la cinquième année la plus chaude de l’histoire. [Pixabay - illustration]

Les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées en moyenne à l'échelle de la planète, avec des concentrations record de gaz à effet de serre observées l'an dernier, d’après les relevés de Copernicus, l'agence européenne de surveillance climatique.

Et l'année 2021 se place comme la cinquième année la plus chaude de l’histoire. D'ailleurs, l'année a subi les effets dévastateurs du changement climatique : canicules exceptionnelles et meurtrières en Amérique du Nord et en Europe du Sud, incendies ravageurs au Canada ou en Sibérie, vague de froid spectaculaire dans le centre des Etats-Unis ou précipitations extrêmes en Chine et en Europe de l'Ouest.

Malgré un niveau tiré à la baisse par le phénomène météo La Nina, 2021 a tout de même enregistré selon Copernicus une température moyenne supérieure de 1,1°C à 1,2°C par rapport à l'ère pré-industrielle (1850-1900), comparaison de référence pour mesurer le réchauffement causé par les émissions de gaz à effet de serre issues de l'activité humaine.

L'objectif de l'accord de Paris de 2015, contenir le réchauffement «nettement» sous +2°C et si possible à +1,5°C, est donc toujours aussi dangereusement proche. En moyenne annuelle, 2021 se classe très légèrement devant 2015 et 2018, l'année 2016 restant la plus chaude.

2021, année record pour les GES

L'agence a mesuré pour 2021 des nouvelles concentrations record dans l'atmosphère des gaz à effet de serre (GES) produits par l'activité humaine et responsables du réchauffement.

Le CO2, de très loin premier responsable du réchauffement et qui provient principalement de la combustion de matières fossiles et de la production de ciment, a atteint le niveau record de 414,3 ppm (parties par million), selon les données «préliminaires» de Copernicus.

Pour 2020, malgré le ralentissement de l'activité dû à la pandémie, l'Organisation météorologique mondiale (OMM, agence de l'ONU) avait mesuré cette concentration à 413,2 ppm, soit 149% supérieure au niveau préindustriel.

Tenir les objectifs

Copernicus traque également les rejets de méthane, gaz à effet de serre encore plus puissant que le CO2 mais qui subsiste moins longtemps dans l'atmosphère, dont environ 60% sont d'origine humaine (élevage de ruminants, riziculture, décharges, le reste provenant de sources naturelles comme les tourbières).

Lors de la conférence climat COP26 de novembre, une centaine de pays avaient rejoint une «initiative» visant à réduire de 30% les émissions de méthane. Objectif qui pourrait, s'il était tenu, rendre plus réaliste le slogan martelé lors de la conférence de Glasgow de «maintenir en vie (l'objectif de) 1,5°C».

Les engagements de réduction d'émissions pris par les différents pays, en comptant ceux annoncés à l'occasion de la COP26, laissent en effet le monde sur une trajectoire de réchauffement de 2,7°C, niveau qualifié de «catastrophique» par l'ONU.

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