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Météo : qu’est-ce que le phénomène de «plume de chaleur encordée», responsable de la chaleur actuelle ?

La vague de chaleur observée actuellement en France est provoquée par un phénomène complexe, appelé «plume de chaleur encordée». [JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP ]

Le phénomène de «plume de chaleur encordée» devrait durer jusqu'en novembre en France, apportant des chaleurs inédites. De quoi s’agit-il exactement et comment l’expliquer ?

L’épisode de chaleur tardif qui touche la France en ce mois d’octobre n’en finit plus. Selon l’observatoire des tornades et orages violents Keraunos, «le flux de sud-ouest à sud très chaud devrait se maintenir jusqu’en fin de mois, voire même s’accentuer la semaine prochaine», faisant du mois d’octobre «le plus chaud jamais enregistré en France (et en Europe)».  

S’il n’est pas rare d’observer des pics de chaleur tardifs dans le sud et sud-ouest du pays, cette vague de chaleur observée actuellement en France est provoquée par un phénomène complexe, appelé «plume de chaleur encordée». Ce n’est pas tant l’intensité de ses températures, mais sa durée et le fait qu’il impacte une grande partie du territoire, qui le rendent remarquable.

ASSOCIEE A UNE DéPRESSION PLUS VASTE

À l’inverse du dôme de chaleur, qui consiste en «une bulle d’air chaud piégée sur place par les hautes pressions, où l’air se réchauffe comme dans une Cocotte-minute, précise «Sud-Ouest», la plume de chaleur est mobile.

Cette plume de chaleur qui vient frapper la France cette semaine s’est détachée d’une masse d’air subtropicale venue du Sahara. Elle est à la fois poussée par les vents du Sud et aspirée par la dépression «Béatrice» dans l’Atlantique Nord. La particularité de cette nouvelle plume de chaleur, c’est qu’elle est associée à une dépression plus vaste, alors que celles qui se sont multipliées cet été, produisant des canicules, étaient généralement associées à «des petites gouttes froides», ou dépressions.

«De manière imagée, elle est attachée/contrainte, à la fois dans sa temporalité et sa localisation, a une dynamique de beaucoup plus grande échelle», résume Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS, pour «Sud-Ouest».

 
 

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