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Charente : un père condamné pour avoir mis ses deux filles dans un congélateur

Le père avait un lourd casier judiciaire, avec 17 condamnations. [AFP]

Un homme de 37 ans a été condamné lundi 28 juin à neuf mois de prison ferme pour avoir placé ses deux filles de 4 et 6 ans dans un congélateur.

L’affaire remonte aux dernières vacances de printemps. Bien qu’ayant perdu la garde de ses enfants, l’homme avait réussi à convaincre son ex-compagne – avec qui il s’était montré violent dans le passé - de venir passer quelques jours chez lui à Cognac (Charente).

Au cours du séjour, le père avait proposé des glaces à ses filles, puis les avait emmenées avec lui à la cave où se trouve le congélateur. «Je les avais dans les bras, je les ai penchées l’une après l’autre à l’intérieur du congélateur», a-t-il assuré devant le tribunal d’Angoulême, rapporte France Bleu.  

«Une mauvaise blague», selon le père

Mais ce qu’il a décrit comme une «mauvaise blague» a en réalité traumatisé les fillettes, qui lors des faits étaient remontées en pleurs.

Alors que la mère, furieuse, avait décidé de rentrer chez elle, l’homme s'était montre violent. «Il s’est jeté sur elle, l’a frappée. De rage, il a détruit sa valise. Il a fallu que ses parents (à lui, ndlr) interviennent pour les séparer», a souligné l’avocate des parties civiles, Brigitte Barthélémy, lors des débats.

Par la suite, à l’école, les petites filles, encore très affectées, ont tout raconté à leurs institutrices. Elles ont expliqué que leur père les avait placées entièrement dans le congélateur. Les deux professeures ont alors effectué aussitôt un signalement à la justice, déclenchant l’ouverture d’une enquête. Interrogées par les forces de l’ordre, les jeunes victimes ont confirmé les faits.

Casier judiciaire chargé

Le père a ainsi été interpellé le 25 juin dernier et jugé lundi 28 juin en comparution immédiate. Déjà condamné à 17 reprises, dont une douzaine de fois pour des violences, il a écopé de quinze mois de prison, dont neuf mois ferme, assortis d’une obligation de soins.

Une peine jugée «complètement disproportionnée», par son avocate, Agathe Le Chippey, qui a demandé : «où sont les preuves ?».

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