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Affaire Jubillar : Cédric Jubillar aurait éteint son téléphone le soir de la disparition de sa compagne

Le corps de Delphine Jubillar n'a toujours pas été retrouvé. [FRED SCHEIBER / AFP]

La version de Cédric Jubillar encore une fois mise à mal. Une nouvelle expertise menée sur le téléphone de Cédric Jubillar à la demande des juges d'instruction, vient contredire les explications que le principal suspect avait donné aux policiers.

Selon les conclusions de l'expertise, révélées par Le Parisien, le téléphone de Cédric Jubillar était bien éteint la nuit de la disparition de sa compagne Delphine Jubillar, du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines dans le Tarn.

Lors de son interrogatoire, l'homme avait affirmé que son téléphone s’était éteint par manque de batterie après avoir joué à son jeu favori «Game of Thrones» pendant la promenade avec ses chiens. Il a ensuite expliqué être rentré chez lui et avoir chargé son téléphone avant de le passer en mode avion et de finalement s’endormir, vers 22h30.

Des déplacements intraçables

C'est cette version des faits que l’expertise réfute aujourd'hui. «L’absence d’activité du téléphone, confortée par l’étude des métadonnées du système de fichiers, n’est pas compatible avec un téléphone positionné en mode avion», conclut l’analyse, transmise au dossier judiciaire le 9 février 2022. En effet, l’expertise précise qu’un téléphone en mode avion continue de produire des traces d’activité hors communication, contrairement à un téléphone éteint. Et c’est d'ailleurs précisément entre 22h08 et 3h45, période pendant laquelle le téléphone de Cédric Jubillar était éteint, que Delphine Jubillar a disparu.

Ainsi, les juges d’instruction le soupçonnent d’avoir éteint délibérément son appareil pour donner du crédit à sa version. Pour l’accusation, Cédric Jubillar serait resté debout pour tuer Delphine et cacher le corps, qui n’a d'ailleurs toujours pas été retrouvé plus d’un an après le drame. Ainsi, le fait d'avoir éteint son téléphone lui aurait alors permis de rendre intraçables ses déplacements afin de dissimuler le corps.

Le 22 mars dernier, la nouvelle demande de mise en liberté de Cédric Jubillar, détenu depuis 9 mois, a été rejetée par la cour d'appel de Toulouse.  Ses avocats dénoncent une nouvelle fois un manquement à la présomption d'innocence.

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