Le prêtre Erick, qui officiait notamment dans des paroisses des XIVe et XIXe arrondissements de Paris, était connu parmi les fidèles pour sa maîtrise des rituels d'exorcisme. C'est dans le cadre de ces séances qu'une jeune femme affirme avoir été violée. Le prêtre a été mis en examen en octobre dernier et placé en détention provisoire.
Les faits dénoncés par la plaignante remonteraient à 2014, soit quelques années après l'arrivée en France du prêtre Erick, originaire du Bénin. Selon les informations du Parisien, ce dernier a rejoint l'Hexagone pour suivre une formation en «théologie dogmatique».
D'autres femmes l'accusent
La victime présumée est la fille d'une fidèle. En dépression à l'époque, la jeune femme, alors âgée de 25 ans, aurait demandé de l'aide à l'homme d'Eglise sur les conseils de sa mère. Le prêtre avait en effet la réputation de soulager les maux spirituels des paroissiens grâce à sa connaissance de l'exorcisme, dont la pratique est reconnue par l'Eglise catholique.
Conviant la plaignante chez lui, le mis en cause aurait prétendu être amoureux d'elle. Il aurait alors tenté d'avoir un rapport sexuel avec la jeune femme, malgré le refus de cette dernière, qui dit avoir réussi à s'enfuir. L'agression aurait eu lieu lors d'un second rendez-vous, lors duquel le prêtre se serait dans un premier temps excusé pour son comportement passé, avant de se jeter sur la jeune femme pour la violer.
La victime présumée a déposé plainte cinq ans plus tard, le 31 octobre 2019. D'après le Parisien, deux autres femmes auraient fait part d'agressions similaires de la part du prêtre. L'une d'elles affirme avoir été violée à plusieurs reprises, entre 2013 et 2014, alors qu'elle le consultait pour des séances de spiritisme.
Aujourd'hui, les plaignantes espèrent voir l'instruction déboucher sur un procès. De son côté, l'accusé conteste les faits et évoque des rapports consentis avec l'une de ses fidèles.