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Début du procès d'un dentiste accusé de 3 viols et 23 agressions sexuelles ce lundi

Le dentiste prenait aussi des photos et vidéos de ses victimes. [JEAN-PIERRE CLATOT / AFP]

Un ancien dentiste accusé d'avoir commis trois viols et 23 agressions sexuelles sur des patientes lors de séances d'acupuncture dans son cabinet, sera jugé à Orléans à partir de ce lundi devant la cour d'assises du Loiret.

Lundi 27 mars, se tiendra le procès d’un dentiste à la retraite accusé d’avoir commis des viols et agressions sexuelles sur ses patientes lors de séances de relaxation avant les soins dentaires.

Le procès, prévu sur dix jours d'audience aura une dimension hors normes : face au praticien, 23 victimes présumées, dont certaines mineures au moment des faits, prendront en effet place sur le banc des parties civiles.

Le sexagénaire est accusé d'avoir profité de séances d'acupuncture, utilisées notamment comme méthode alternative pour apaiser des patientes particulièrement stressées par les soins dentaires, pour commettre les agressions.

Lors de séances au sein de son cabinet de Chalette-sur-Loing (Loiret), près de Montargis, le Dr Stéphane Schoener pratiquait aussi des massages sur les victimes, dont la vulnérabilité a été retenue par l'instruction. Ces massages corporels ont parfois dégénéré en pénétration digitale.

Le dentiste prenait également des photos à l’insu de ses victimes

Lors de l'enquête, une perquisition du cabinet a permis à la police de découvrir des images à caractère sexuel sur l'ordinateur de l'accusé : à l'aide d'une caméra espion, le dentiste prenait des photos sans en avertir ses patientes. Lors de la procédure, des plaignantes s'étaient reconnues sur des images volées.

En détention provisoire depuis 2019 après avoir exercé une trentaine d'années dans l'agglomération de Montargis, en libéral et à l'hôpital, l'homme est poursuivi pour viol sur mineur par personne ayant autorité, agression sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, agression sexuelle avec torture ou acte de barbarie, agression sexuelle et viol par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction.

Il est en outre poursuivi pour atteinte à l'intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l'image d'une personne présentant un caractère sexuel.

Face aux enquêteurs, l'ancien dentiste a reconnu avoir enregistré les séances sans le consentement des victimes. Il n'a pas non plus nié avoir pratiqué des massages sur les victimes. Il a en revanche contesté les accusations d'agressions sexuelles et de viols.

Le verdict attendu le 7 avril prochain.

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