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Suicide d'un adolescent à Montauban en juillet 2021 : un policier condamné pour non-assistance à personne en danger

Les parents de l'adolescent estiment que le policier aurait dû réagir pour éviter le suicide de leur enfant. [AFP]

Un policier a été condamné à 4 mois de prison avec sursis, mercredi 3 mai, pour non-assistance à personne en danger, à propos du suicide d’un adolescent survenu en juillet 2021.

L’affaire est plutôt complexe. Le tribunal de Verdun (Meuse) a rendu son délibéré, mercredi 3 mai. Un policier a été reconnu coupable de non-assistance à personne en danger à propos d’un adolescent qui s’était suicidé près d’un mois après que ses envies suicidaires avaient été révélées à l’agent. Il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.

Le jeune de 16 ans, qui résidait à Montauban (Tarn-et-Garonne), avait fait part de sa volonté de se suicider le 8 juin 2021, à des personnes avec qui il avait l’habitude de jouer en ligne.

Le même jour, il s’était néanmoins reconnecté pour une partie de jeu vidéo. Cependant, l’un des autres joueurs du groupe avait pris l’alerte au sérieux et avait décidé de déposer une main courante le lendemain à Verdun, ville où il habitait.

le policier pourra toujours exercer

Là, un policier (qui travaille désormais à Lille) avait pris la déposition, mais n’avait pas estimé nécessaire de réagir rapidement. Selon lui, le fait que l’adolescent s’était reconnecté plus tard sans réitérer ses propos indiquait que la notion de danger imminent pouvait être écartée. Une enquête de l’IGPN a soulevé qu’il n’avait donc initié aucune procédure.

Un choix que les parents de la victime, qui s’est suicidée près d’un mois après, le 5 juillet, en se jetant d'un pont, n’ont pas accepté. Ils avaient donc porté plainte. Sa mère a expliqué à L’Est républicain que le policier «n’est pas responsable de la mort de notre enfant, mais il nous a enlevé la possibilité d’aider notre fils», en ne réagissant pas.

Le procureur de la République avait appuyé leur idée, en requérant lors du procès six mois de prison avec sursis contre l’agent, ainsi que trois ans d'interdiction d’exercer comme policier ou officier de police judiciaire.

Une demande qui n'a pas été acceptée par la justice puisque que le tribunal correctionnel de Verdun n'a assorti la peine du policier condamné, d'aucune interdiction d'exercer.

Jointe par l'AFP, son avocate, Me Alice Cohen-Sabban, a indiqué n'avoir «pas encore fait le point» avec son client quant à un éventuel appel. Lors de l'audience, elle avait plaidé la relaxe estimant que son client avait servi de «bouc emissaire». 

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