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Couple d’octogénaires tué dans les Alpes-Maritimes : le suspect était sous contrôle judiciaire pour un meurtre en prison

L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Nice. [BERTRAND GUAY / AFP]
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Le trentenaire suspecté du meurtre d'un couple de retraités, samedi 6 mai à Grasse (Alpes-Maritimes) était sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de son codétenu à la prison des Baumettes, en juillet 2015.

Quatre jours après le meurtre d’un couple âgé de 76 et 84 ans, à Grasse (Alpes-Maritimes), de nouvelles révélations sur le profil du suspect interpellent. L’individu de 32 ans, déjà condamné à 18 reprises, avait en effet été mis en examen pour homicide volontaire, le 11 février 2021. Dans cette affaire, il est soupçonné d’avoir tué son codétenu, lorsqu’il était derrière les barreaux aux Baumettes.

Placé sous contrôle judiciaire, il avait des obligations de soins et devait pointer. Le parquet de Marseille a indiqué que ces obligations étaient respectées.

Concernant l'affaire de Grasse, il est suspecté de «vol avec violences ayant entraîné la mort». Une information judiciaire pour «homicide volontaire sur personnes vulnérables» et une mesure de détention provisoire a été requise, a précisé le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix.

Le suspect soumis à une expertise psychiatrique

Selon les premières constatations de l'enquête, l'homme et la femme «portaient des traces de coups sur la partie supérieure du corps», a décrit le procureur, précisant que leur maison avait été «entièrement fouillée» et leur véhicule «dérobé».

Grâce aux caméras de surveillance des communes voisines, les enquêteurs de la police judiciaire de Nice ont pu retracer le parcours du suspect. L'individu «aurait quitté le domicile des victimes au volant de leur véhicule (samedi) aux alentours de 8h40».

Lundi 8 mai - soit deux jours plus tard - le suspect avait été interpellé par la police municipale de la commune du Cannet, «à bord du véhicule volé». Lors de sa première audition, le trentenaire n’a pas reconnu les faits et a donné des explications «peu cohérentes», a rapporté le parquet.

Une expertise psychiatrique a été réalisée, permettant d'estimer que l'entière responsabilité pénale du suspect est engagée. Une autopsie des victimes doit être effectuée prochainement.

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