En direct
A suivre

Mort d'Enzo : «Il faut que les lois changent, parce que c'est la France qui en a marre», s'insurge sa mère

Le 22 juillet dernier, Enzo, un adolescent de 15 ans, a été tué de deux coups de couteau dans l’Eure. Invitée à s'exprimer sur CNEWS, ce vendredi 11 août, sa mère, Sophie, a notamment déclaré qu’elle voulait que les lois «changent parce que la France en a marre».

Depuis la mort de son fils, le 22 juillet dernier, la mère d’Enzo, mort le 22 juillet dernier à 15 ans tué par un autre adolescent du même âge, ne cesse de se battre pour la mémoire de son fils. «Je veux qu’on se dise qu’Enzo, c’est l’enfant de trop et qu’il faut que les lois changent. Parce que là, c’est la France qui en a marre et il faut protéger tous les enfants dan les prochaines années», a déclaré Sophie sur CNEWS.

«On parle d’un meurtre, forcément, je n’ai pas envie qu’on oublie mon fils et le seul moyen pour moi de ne pas l’oublier, c’est de faire changer cette loi des mineurs. Nous n’avons toujours pas accès à notre dossier. Avec notre avocat, on ne peut toujours pas se constituer partie civile. J’aimerais savoir ce qu’ils ont fait sur mon enfant lors de l’autopsie», a-t-elle déploré.

«On connaissait les causes du décès, il n’y avait pas de raison de mutiler notre enfant comme ça. Je ne veux pas qu’on ait mutilé notre enfant pour rien. L’histoire d’Enzo doit faire changer les choses», a encore dit cette dernière.

une nouvelle Marche blanche le 22 octobre

Pour honorer, de nouveau, la mémoire de son fils, la mère d'Enzo organisera une nouvelle marche blanche le 22 octobre, le jour où son fils aurait dû avoir 16 ans. Elle invite toutes les familles de victimes à venir la rejoindre. 

La mère de famille souhaite aussi que le meurtrier de son fils reste en prison le temps du jugement. «Aujourd’hui, ce tueur, il a avoué les faits, il a poignardé mon fils à deux reprises. Il est considéré comme étant un tueur, il doit pouvoir rester en prison sans avoir la possibilité de ressortir avec un bracelet électronique. On attend son jugement, mais on veut qu’il soit en prison en attendant et que sa peine soit déduite à la fin, au moment du jugement. Pour nous, c’est la chose la plus simple», a estimé Sophie. 

La mère d'Enzo trouve surtout que le temps nécessaire pour qu'un mineur soit jugé est trop long. «Le tueur de mon fils est actuellement en prison, mais il y a de grandes chances qu'il ressorte avant son jugement». En effet, pour les mineurs de 13 à 16 ans, la détention provisoire est d'une durée de six mois et ce n'est renouvelable qu'une seule fois. Sauf qu'il faut, en moyenne, dix-huit mois, pour qu'un jeune de cet âge puisse être jugé. 

Mais les choses pourraient, potentiellement, évoluer dans les prochaines semaines avec l'entrée en vigueur, le 30 septembre, du code de la justice pénale des mineurs. À partir de cette date, les délais seront raccourcis grâce à un jugement en deux temps pour permettre de rendre un jugement sur la culpabilité d'un mineur en trois mois. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités