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Affaire Geneviève Legay : le procès du commissaire s’ouvre aujourd’hui à Lyon

Alors qu’elle se trouvait au cœur d’une manifestation calme de Gilets jaune, Geneviève Legay a été projetée violemment au sol et blessée par une charge policière, le 23 mars 2019. [Valery Hache/AFP]

Le procès du commissaire-divisionnaire Rabah Souchi commence ce jeudi au tribunal judiciaire de Lyon. Il est accusé d’avoir ordonné une charge policière inutile et disproportionnée lors d'une manfiestation des Gilets jaunes en 2019, entraînant plusieurs fractures à une manifestante présente ce jour-là, Geneviève Legay.

C’est une affaire qui avait fait vivement réagir en 2019. Alors qu’elle se trouvait au cœur d’une manifestation calme de gilets jaune, Geneviève Legay avait été projetée violemment au sol et blessée par une charge policière. Le commissaire-divisionnaire, Rabah Souchi, qui a ordonné cette charge est jugé ce jeudi au tribunal judiciaire de Lyon pour «complicité de violence par une personne dépositaire de l'autorité publique».

Le 22 mars 2019, jour des faits, Rabah Souchi était le chef du dispositif sécuritaire en charge d’encadrer cette manifestation interdite de gilets jaune. Son avocat assure que cette charge était bel et bien «légale». Mais de son côté, la manifestante et porte-parole d’Attac souhaite que le commissaire soit condamné et ainsi que cette affaire fasse «jurisprudence».

L’enquête a permis d’en savoir plus sur cette affaire

Dans un premier temps, le procureur de la République de Nice avait assuré qu’il n’y avait eu aucun contact entre Geneviève Legay et les policiers. Le président de la République, Emmanuel Macron, était allé dans ce même sens lorsqu’il s’était exprimé à ce sujet dans les colonnes de nos confrères de Nice-Matin : «Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci», avait alors affirmé le chef de l’Etat, à propos de Geneviève Legay, alors âgée de 73 ans.

Plusieurs années d'enquête

Après une enquête longue de plusieurs années, durant laquelle l’ensemble de la chaîne de commandement a été interrogée, mais aussi les photos et vidéos visionnées, les enquêteurs ont conclu que la victime avait effectivement été envoyée au sol par la charge de policiers.

A noter que l’association Attac, dont est membre Geneviève Legay, organise à Lyon des tables rondes à l'occasion de l'ouverture du procès. Des personnalités politiques reconnues telle que la présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale Mathilde Panot, ou encore Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste seront notamment attendues.

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