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Cyberharcèlement de Magali Berdah : les 28 internautes condamnés à des peines de prison

Ce jugement survient à l'issue d'une trilogie judiciaire. [BERTRAND GUAY / AFP]

Ce mardi 19 mars, 28 internautes ont été jugés par le tribunal correctionnel de Paris. Accusés de cyberharcèlement à l’encontre de la «papesse des influenceurs», Magali Berdah, les prévenus ont été condamnés à des peines de prison, dont certaines sont assorties du sursis.

Accusés de cyberharcèlement à l’encontre de Magali Berdah, 26 hommes et deux femmes, âgés de 20 à 49 ans, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Paris ce mardi 19 mars afin d’être jugés.

Parmi les 28 internautes jugés, 19 individus font face à des accusations de profération de menaces de mort sur Instagram. Déclarés coupables de l’intégralité des faits qui leur sont reprochés, tous les prévenus ont été condamnés à des peines allant de quatre mois de prison avec sursis à 18 mois de prison dont 12 mois de prison ferme.

Dans le détail, 14 individus ont écopé de peines de prison avec sursis et 14 autres de peines de prison ferme. Aussi, les prévenus, âgés de 20 à 49 ans et résidant dans toute la France, ont par ailleurs été condamnés à des amendes de 300 à 700 euros, et à suivre un stage de citoyenneté. Il leur est interdit, pendant deux ans, d'entrer en contact, y compris sur les réseaux sociaux, avec la victime, à qui ils devront verser solidairement 54.000 euros au titre de son préjudice moral.

Ce jugement survient à l'issue d'une trilogie judiciaire, dont la première étape de la procédure a eu lieu du 27 novembre au 5 décembre, la deuxième le 11 décembre et la dernière le 24 janvier dernier.

«Sale chienne», «arnaqueuse», «on viendra t'égorger chez toi», «tu mérites d'être décapitée et lapidée», «que ta fille meure»... Des dizaines de milliers de messages virulents ont en effet été envoyés à Magali Berdah.

Dans son réquisitoire devant le tribunal correctionnel, la substitut du procureur, Sophie Touchais, avait souligné que Magali Berdah avait fait face à des «insultes, menaces, propagation de rumeurs, incitation au suicide, publication de données personnelles : rien n'a été épargné».

Des prévenus influencés par le rappeur Booba

Autre point important que l’ex-«reine des influenceurs» et ses avocats ont abordé lors des divers procès. Il s’agit de l’influence du rappeur Booba, de son vrai nom Elie Yaffa, dans ce dossier.

Les controverses visant Magali Berdah avaient en effet été relayées par l’artiste. Bien qu’il soit mis en examen dans ce dossier mais pas concerné par le jugement de ce mardi 19 mars, Booba s’était lancé en 2022 dans une croisade contre la «papesse des influenceurs» et ceux qu’il appelle d’«influvoleurs», les accusant de multiples arnaques au préjudice des internautes.

«La seule responsable, c’est elle», avait affirmé Booba lors d’une interview depuis son domicile de Floride en décembre 2023, qualifiant Magali Berdah de «démon» et rejetant tout rôle de «chef de meute».

En février dernier, le rappeur avait été rappelé à l'ordre par un juge d'instruction pour violation de son contrôle judiciaire. Alors que celui-ci lui interdit de s'adresser directement à Magali Berdah, Booba s'était permis de publier deux posts sur les réseaux sociaux, fin octobre, en s'attaquant à la «papesse des influenceurs». 

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