En direct
A suivre

Mort d'Emile : pourquoi le Saint-Hubert est-il le chien le plus doué dans la recherche des restes humains ?

Le Saint-Hubert a besoin d’espace et «ne s’accommode pas vraiment de la vie en appartement». [markfizzwig/Pixabay]

Après la découverte des ossements d’Emile au Haut-Vernet, de grandes opérations de recherche ont été entamées depuis ce dimanche 31 mars. Parmi les moyens utilisés par les enquêteurs figure le chien de race Saint-Hubert. Ce «chien de sang» est réputé pour son odorat.

Ce dimanche 31 mars, le parquet d’Aix-en-Provence a confirmé la découverte, samedi 30 mars, d’ossements appartenant à Emile à proximité du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dès l'annonce de cette découverte, des opérations de recherche ont été lancées à proximité du lieu où les ossements ont été retrouvés.

Parmi les moyens déployés sur place par les gendarmes, figure un chien de race Saint-Hubert. Ce chien de chasse, appelé également «Bloodhound» ou «chien de sang» - car spécialisé dans la recherche dite «au sang» - est d’ailleurs utilisé par les gendarmes dans la majorité des cas de disparition inquiétante, à l’instar de Lina ou encore d'un randonneur dans les Pyrénées-Orientales, en janvier 2022.

Le roi des pistes odorantes

De grande taille et d’un flair imbattable, le Saint-Hubert a fait son apparition pour la première fois dans les rangs de la gendarmerie nationale française en 2003. Il possède un organe huit à dix fois plus développé que les chiens dits «de détection» de types bergers allemands et malinois. Une qualité qui lui permet de détecter le passage d’une personne même plusieurs jours après les faits, comme l’explique l’élevage Des Échos Saint-Hubert au Parisien.

«Avec la forme de leur tête, la cavité où se trouvent les cellules olfactives est beaucoup plus haute, vaste et large que les autres races de chien, donc ils ont plus de cellules olfactives (…). Ils sont capables de discriminer plein d’odeurs différentes en même temps», a précisé le responsable de l’élevage, ajoutant que les Malinois et les bergers Allemands «sont des chiens de détection, alors que les Saint-Hubert sont des chiens de piste faits pour suivre une piste odorante à terre».

«Pour la recherche de personne, il se prend très vite au jeu et comprend très rapidement ce qu’on attend de lui. C’est une activité qu’il affectionne particulièrement», a ajouté le responsable de l’élevage Des Échos Saint-Hubert.

Une formation de 17 semaines

À noter également qu’en 2014, ce chien a permis de résoudre à lui tout seul une enquête pour cambriolage dans le Gers. Il avait été amené à l’intérieur du domicile du Tarn qui venait de recevoir la «visite» de deux malfaiteurs, puis s’était dirigé vers le cimetière de Fraysse pour retrouver le butin du vol, soit quelque 1.000 euros en espèce et de nombreux bijoux.

Concernant son éducation, le chien Saint-Hubert est formé dès l’âge de 8 à 10 semaines par les policiers pour une durée de 17 semaines. Néanmoins, leur dressage n’est pas toujours facile.

«C’est un chien têtu et très fort, donc il faut bien connaître la race et être ferme, mais sans violence parce que c’est un chien très sensible», a indiqué à nos confrères le responsable de l’élevage Des Échos Saint-Hubert.

Comme le signale le site Woopets, dédié aux animaux de compagnie, le Saint-Hubert a besoin d’espace et «ne s’accommode pas vraiment de la vie en appartement». «Il a besoin de plusieurs sorties quotidiennes. Une seule ne suffit pas à préserver son équilibre. Il vaut toutefois mieux éviter de le solliciter à l'excès pour ne pas mettre à mal son ossature et ses articulations», peut-on lire.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités