Après un Mondial au Brésil correct ou formidable, selon que l’on soit fan ou non de selfies, avec une place en quarts de finale, on attendait avec impatience le retour des Bleus sur le devant de la scène.
Et les hommes de Didier Deschamps n’ont pas manqué leur rentrée, d’abord contre l’Espagne au Stade de France (1-0), puis en Serbie (1-1).
Le bilan chiffré est en effet plus que correct avec un succès, qui fait toujours plaisir, face à des Espagnols en plein traumatisme post-Coupe du monde, puis un nul en déplacement sur une pelouse complètement délabrée, contre une opposition serbe intéressante.
Un fond de jeu en net progrès
Que faut-il retenir de ces deux matchs ? Les principaux enseignements concernent surtout un fond de jeu en net progrès, symbolisé par une confiance palpable dans les transmissions.
Sur un plan plus individuel, un joueur comme Paul Pogba est en train de prendre une vraie dimension. Le milieu de terrain de la Juventus Turin pèche encore dans certains domaines et n’est pas toujours d’une constance folle, mais s’il progresse dans ce domaine, il a tout pour devenir le patron du milieu bleu. Comme Raphaël Varane est déjà celui de la défense. Et on parle là de deux joueurs qui ont à peine 21 ans…
Il ne manquera plus qu’un leader en attaque, qu’est censé incarner Karim Benzema, mais l’attaquant madrilène peine toujours à endosser ce rôle. Mais bon, comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre…
De l’épaisseur et de l’assurance
Du coup, je n’irai pas dans le sens de L’Equipe, qui cette semaine envoyait quasiment Didier Deschamps au chômage, en annonçant qu’il a déjà sept titulaires pour l’Euro 2016 en France.
Car vingt et un mois nous séparent du début de la compétition. Il peut se passer encore tellement de choses. Mais ces deux matchs prouvent que l’équipe de France est en train de prendre de l’épaisseur et de l’assurance. Au moment où on se parle, c’est de loin le plus important.