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Immobilier : les aberrations de la bulle

La crise des dettes publiques de l'été dernier commence à se faire sentir sur les loyers de l'immobilier privé en France, qui ont fléchi début 2012 et pourraient stagner sur l'ensemble de l'année comme en 2009, selon une étude de l'observatoire Clameur publiée mardi.[AFP/Archives]

Dans une étude publiée aujourd'hui, le courtier immobilier Empruntis et le réseau d'agence MeilleursAgents se sont livrés à un très pertinent exercice de calcul du pouvoir d'achat immobilier.

Si au début des années 80, la majeure partie des revenus des Français était consacrée à l'alimentation, aujourd'hui c'est le logement qui grève le plus les dépenses des ménages. La bulle apparue au début des années 2000 en est largement responsable. A tel point qu'elle conduit à des situations aberrantes. Comme l'ont déjà relevé plusieurs économistes, la différence entre le revenu des ménages et les prix de l'immobilier a atteint de tels sommets, qu'aujourd'hui acheter un bien est devenu un luxe inaccessible pour une majorité de Français.

Le courtier immobilier Empruntis et le réseau d'agence MeilleursAgents a poussé cette analyse un peu plus loin en publiant un indicateur de calcul du pouvoir d'achat immobilier, ville par ville. En se basant sur le revenu moyen des ménages, les prix au mètres carré et les taux d'emprunts pratiqués, on apprend que les toulousains sont bien mieux lotis que les parisiens sur le front du pouvoir d'achat immobilier. Un constat qui mérite quelques explications.

Avec un revenu moyen de 4 710 euros, les ménages parisiens doivent faire face à des prix aux mètres carrés de l'ordre de 8 495 euros et des taux d'emprunts de 4,2%. Autrement dit, si un ménage dispose de 5% d'apport sur le prix de son bien, s'endette sur 20 ans dans la limite de 33% de ses ressources, il ne pourra espérer s'offrir qu'un 31m2... Pour envisager un projet de vie familial, il y a plus réjouissant comme perspective. L'aberration est là. Les parisiens ont beau avoir des revenus nettement supérieurs à ceux des habitants des autres villes, ils disposent du pouvoir d'achat immobilier le plus faible. Car à Bordeaux, ou les ménages disposent de 2 723 euros de revenus en moyenne, les candidats à la propriété peuvent espérer s'offrir un 53m2 en 20 ans. De la même façon, à un ménage rennais pourra s'acheter un 62m2 et un ménage lyonnais un 55m2.

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