Alors que le Mondial de l’automobile s’est achevé dimanche à la Porte de Versailles, le constat est sans appel. Non seulement les Parisiens boudent de plus en plus l’essence et le diesel, mais le trafic des voitures particulières a aussi chuté de 24% depuis 2000 dans la capitale.
Conséquence d’une politique municipale orientée en faveur des transports en commun et alternatifs, comme l’auto-partage, le trafic automobile parisien a chuté d'un quart en un peu plus d'une décennie pour s’établir autour de 10,5 millions de déplacements quotidiens.
Aujourd’hui, seuls 39% des ménages parisiens possèdent une voiture particulière, contre 80,5% pour la moyenne nationale, et la mairie veut avant tout «rééquilibrer l’espace public».
Moins de 10% des déplacements
«Celui-ci est largement dévolu à la voiture, alors qu’elle représente moins de 10% des déplacements», justifie Julien Bargeton, adjoint chargé des transports. En conséquence, la ville a donc créé des couloirs de bus, lancé le tramway sur les boulevards extérieurs, élargi les trottoirs sur la rive droite des quais de Seine et compte porter à 700 le nombre de kilomètres de voies cyclables d’ici à 2014 (contre 200 km début 2000).
Le développement du réseau Vélib’, un des grands succès de la municipalité, n’est évidemment pas étranger à cette évolution. Le lancement d’Autolib’, le service d’automobiles en libre-service, en décembre 2011, va dans le même sens.
A cela s’ajoute une réduction de 15 % du nombre de places de stationnement en surface sur la décennie, soit 154 100, dont 97 % payantes en journée.
La mairie a maintenant un autre défi à relever. Car sa politique a fait exploser le nombre de deux-roues motorisés : 115 000 circulent chaque jour à Paris (+ 44 % depuis 2002) et ont créé de nouvelles problématiques.