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Aéroport Notre-Dame-des-Landes : EELV réoccupe une maison

José Bové et Eva Joly s'introduisent dans une maison vouée à la destruction en raison du projet d'aéroport près de Nantes, le 16 novembre 2012 à Grandchamp-des- Fontaines [Jean-Francois Monier / AFP] José Bové et Eva Joly s'introduisent dans une maison vouée à la destruction en raison du projet d'aéroport près de Nantes, le 16 novembre 2012 à Grandchamp-des- Fontaines [Jean-Francois Monier / AFP]

Plusieurs ténors d'Europe Ecologie-Les Verts ont symboliquement réoccupé vendredi une maison à Grandchamp, dans le secteur de Notre-Dame-des-Landes, pour y protester contre le projet d' qui doit y être construit.

Équipés de tournevis et d'un pied-de-biche, l'eurodéputé José Bové et l'ancienne candidate à la présidentielle Eva Joly ont retiré, en présence du sénateur Jean-Vincent Placé, des cloisons obstruant le bâtiment blanc voué à la destruction par le groupe Vinci, maître d'oeuvre du projet, a constaté l'AFP.

"C'est un acte illégal parce qu'on ouvre un bâtiment qui appartient à Vinci mais c'est un acte légitime parce que nous sommes en plein hiver, qu'il y a des millions de personnes dans la rue que donc on respecte la loi sur les réquisitions", a commenté M. Bové.

"C'est un acte de résistance de la part d'élus de la République", a ajouté cet ancien militant du Larzac, en promettant "la création de comités de soutien dans toute la France et d'autres actions jusqu'à l'abandon du projet".

EELV avait promis une action "surprise" ce vendredi à Notre-Dame-des-Landes, à la veille de la manifestation de grande ampleur prévue samedi et pour laquelle des militants anticapitalistes ont annoncé être sur le pied de guerre.

Une cinquantaine de militants écologistes, dont plusieurs leaders du parti, se sont rendus sur le site vendredi matin pour demander à leurs alliés PS au gouvernement de renoncer au projet d'aéroport qui y est prévu, a constaté l'AFP.

"Il y a un moment, quand on est Premier ministre, il faut intégrer la question des finances publiques et l'intérêt général du pays", a estimé M. Placé.

Dénonçant "une erreur économique et écologique", Eva Joly a appelé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et promoteur du projet, à "sortir par le haut" et à "comprendre que le projet qu'il a soutenu comme élu local, il ne doit plus le soutenir comme Premier ministre de la France".

"Le Premier ministre se grandirait en acceptant l'abandon du projet", a lui aussi souligné José Bové.

"Si le gouvernement s'acharne par le truchement de M. Valls (ministre de l'Intérieur, ndlr) à brutaliser ceux qui occupent le terrain, il prend le risque d'ouvrir un nouveau Larzac", a estimé le député Noël Mamère, pointant un "vrai problème politique" au sein de la majorité PS-EELV.

Le député européen Modem Jean-Luc Bennahmias, également présent, a souligné l'opposition de son parti à un projet qui "ne sert à rien: l'aéroport nantais déjà existant est tout à fait suffisant".

"Ce projet ne correspond à aucun besoin. C'est un gaspillage financier, ça va être un gouffre pour l’État et les collectivités locales, c'est des milliards d'euros qui vont être gaspillés alors qu'on est en pleine crise", a encore estimé M. Bové.

 

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