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Vidalies accuse Courson de "dénaturer" la commission

Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, le 16 mai 2013 [Fred Dufour / AFP/Archives] Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, le 16 mai 2013 [Fred Dufour / AFP/Archives]

Le ministre chargé des Relations avec le Parlement Alain Vidalies accuse dans une interview publiée jeudi sur le site des Echos le président de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac Charles de Courson d'avoir "dénaturé l'objectif" de la commission.

"Au-delà des polémiques, il faut rappeler l'objectif de cette commission d'enquête: identifier s'il y a eu ou pas des dysfonctionnements dans la gestion de cette affaire par le gouvernement et l'administration, et faire des propositions pour parfaire le système de +muraille de Chine+ que nous avions établi dès le début entre le ministre délégué au Budget et tout ce qui touchait à son cas personnel", dit le ministre.

"Le problème est que le président de cette commission d'enquête, Charles de Courson, a dénaturé l'objectif de cet honorable travail. Il s'est lancé dans une opération politicienne qui consiste à jeter le soupçon sur le président de la République et le Premier ministre. Il se prend pour un accusateur public, or en France, le rôle d'accusateur est dévolu aux procureurs, pas à l'opposition. Jean-Marc Ayrault n'allait pas lui donner raison en participant à cette dérive", poursuit-il.

M. Vidalies a regretté que "la droite et les centristes, qui jouent les chevaliers blancs au sein de la commission d'enquête" aient voté contre les textes sur la transparence et la lutte contre la fraude fiscale. "Cela prouve que la droite reste d'un archaïsme et d'un conservatisme absolu sur les questions de transparence et de démocratie", a-t-il dit.

Le président de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac, Charles de Courson, le 21 mai 2013 [Joël Saget / AFP/Archives]
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Le président de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac, Charles de Courson, le 21 mai 2013
 

Charles de Courson a accusé le gouvernement d'avoir été au courant de l'existence du compte caché de l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac avant les aveux de ce dernier. Il estime en outre que la "muraille de Chine" qui devait être érigée autour de Jérôme Cahuzac après les révélations sur son compte caché n'a pas été respectée.

Interrogé sur le projet de loi sur les retraites, M. Vidalies affirme que les parlementaires "auront des marges de manœuvre mais devront respecter l'épure financière". "C'est parce que le précédent gouvernement n'a pas réglé cette question que nous devons faire une nouvelle réforme. C'est justement pour éviter une baisse des pensions et le délitement de notre système de protection sociale que nous voulons trouver un financement pérenne", ajoute-t-il.

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