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UIMM : Gautier-Sauvagnac ne donne pas de noms

L'ancien président de l'UIMM Denis Gautier Sauvagnac au tribunal correctionnel de Paris, le 7 octobre 2013 [Eric Feferberg / AFP] L'ancien président de l'UIMM Denis Gautier Sauvagnac au tribunal correctionnel de Paris, le 7 octobre 2013 [Eric Feferberg / AFP]

L'ancien patron de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac s'est refusé mercredi à révéler au tribunal correctionnel de Paris les noms des organisations et personnalités qui ont bénéficié des enveloppes d'argent liquide de la puissante fédération de la métallurgie.

La justice s'interroge sur la destination de quelque 16 millions d'Euros retirés en liquide entre 2000 et 2007 des caisses de l'Epim (Entraide professionnelle des industries et des métaux), une structure destinée à apporter "un appui moral et matériel" à ses adhérents subissant un conflit du travail.

"Je souhaiterais beaucoup alléger le fardeau qui pèse sur mes épaules en vous disant tout: les bénéficiaires et même les noms des personnes physiques", a expliqué à l'audience Denis Gautier-Sauvagnac répondant à un juge qui lui demandait pourquoi il persistait dans son mutisme.

"Mais, si je m'en suis abstenu jusque-là et si je continue à m'abstenir aujourd'hui, ce n'est pas par manque de respect pour le tribunal ni par arrogance, c'est pour ne pas impliquer dans cette affaire des organismes qui participent à notre vie sociale, avec le désordre qui en résulterait", a-t-il expliqué.

"Je ne peux pas non plus impliquer des personnes physiques honorables alors que je ne peux pas prouver que je leur ai donné de l'argent et qui, de toute façon, nieraient en avoir eu. Je suis donc coincé, comme mes prédécesseurs à la tête de l'UIMM", a-t-il constaté.

"J'ai évidemment noué des relations de confiance avec des interlocuteurs de tous bords qui me considèrent comme un dépositaire de cette confiance. Et, trahir cette confiance n'est ni conforme à mes traditions ni conforme à mes valeurs", a-t-il conclu.

L'ancien patron de l'UIMM avait durant l'enquête expliqué avoir attribué ces fonds "dans le cadre de la régulation de la vie sociale", sans en dire plus.

Mais, plusieurs responsables de la fédération de la métallurgie ont directement pointé les syndicats comme les vrais bénéficiaires de ces fonds.

Quelques heures plus tôt, l'ancien président de l'UIMM Arnaud Leenhardt (1985-1999) avait ainsi affirmé à l'audience que les destinataires des enveloppes étaient "les cinq organisations syndicales représentatives".

Mais d'autres membres de la fédération patronale ont évoqué la piste de journalistes, de sociologues ou de bureaux d'études et d'autres encore de partis politiques ou de parlementaires.

 

 

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