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Pour Transparency la France est "dans la bonne direction"

Selon l'ONG, l'affaire Cahuzac a "clairement agi comme un accélérateur" des réformes contre la corruption [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Selon l'ONG, l'affaire Cahuzac a "clairement agi comme un accélérateur" des réformes contre la corruption [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Les mesures récemment adoptées en matière de transparence de la vie publique et de lutte contre la corruption vont "clairement dans la bonne direction", a estimé mardi la branche française de Transparency International.

"L'affaire Cahuzac a clairement agi comme un accélérateur, mais il y avait aussi les engagements de François Hollande pendant la campagne présidentielle", a déclaré Daniel Lebègue, président de Transparency International France, à l'occasion de la présentation de l'étude de la branche française de l'ONG, le même jour que la présentation de son indice mondial de perception de la corruption, dans lequel la France est à la 22e place, inchangée sur 2012.

Rappelant que six lois sur ces questions ont été votées ou sont en voie de l'être, M. Lebègue a jugé que "ces mesures clairement vont dans la bonne direction, mais maintenant il s'agit de veiller à leur pleine application et aux changements de comportement des acteurs pour rendre effectives ces nouvelles règles".

Il a notamment cité dans les mesures positives le dispositif de prévention des conflits d'intérêts, le contrôle citoyen sur les déclarations de patrimoine des élus, la "fin prochaine" du cumul des mandats, le "renforcement de l'encadrement du lobbying à l'Assemblée" nationale, le plafonnement des dons des personnes physiques aux partis, permettant de lutter contre le phénomène des "micro-partis" et la transparence sur l'utilisation de la réserve parlementaire.

"Aujourd'hui la France n'a plus à rougir," a poursuivi M. Lebègue, estimant que "la principale faiblesse concerne les incompatibilités", notamment pour les parlementaires avec les activités de conseil.

Il a par contre qualifié de "très bon signal" la proposition lundi par François Hollande de nommer Jean-Louis Nadal, ancien procureur général près la Cour de cassation, pour la présidence de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, soulignant que ce haut magistrat était "reconnu par tous pour son indépendance d'esprit et son courage".

A l'occasion de la prochaine campagne des municipales, Transparency International apportera son appui aux candidats dans "les villes grandes et moyennes" qui s'engageront à rendre publiques leurs déclarations de patrimoine et d'intérêts. L'ONG demandera également publiquement aux candidats qui sont déjà parlementaires "d'indiquer clairement avant le vote leur décision concernant le cumul".

Les responsable a souhaité que toutes ces nouveautés permettent de "vivifier la vie démocratique, et elle en a besoin face aux tentations populistes et autoritaires comme on peut en observer ailleurs en Europe".

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