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Notre-Dame-des-Landes: les anti-aéroport "prêts" en cas d'intervention

Des opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes réunis le 27 février 2014 [Jean-Sébastien Evrard / AFP] Des opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes réunis le 27 février 2014 [Jean-Sébastien Evrard / AFP]

Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont dits "prêts" jeudi à faire face, unis, à une éventuelle intervention des forces de l'ordre sur le site prévu pour le projet, au lendemain de l'appel des partisans de la future aérogare nantaise à venir les déloger.

"Nous sommes plus que jamais résolus, dans l'unité, à défendre les terres, les habitants, les paysans", a déclaré Julien Durand, président de l'Acipa, principale association d'opposants, lors d'un point presse commun des différentes organisations hostiles au projet.

Ce point de presse, organisé sur le site même du projet d'infrastructure, était le premier organisé par les opposants après la manifestation record de 20 à 60.000 personnes qui a dégénéré samedi à Nantes.

"Si les gendarmes viennent, on ne peut pas aujourd'hui dire ce qu'on va faire, s'ils veulent passer en force, il faudra qu'ils considèrent que nous nous sentons agressés", a prévenu M. Durand. "La mobilisation se mettra en place dans toute la France".

"Nous sommes prêts en cas d'intervention", a-t-il déclaré, tandis que toutes les associations anti-aéroport ainsi que les représentants des militants anti-capitalistes installés sur la Zone d'aménagement différée, les "zadistes" (estimés à 150 à 200 sur la zone), se tenaient symboliquement par les bras.

Les "zadistes" ont raillé l'appellation de "Black blocs" employée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls pour désigner certains des militants radicaux, estimés à un millier par la préfecture, qui ont généré heurts et destructions lors de la manifestation de samedi, revendiquant plutôt l'appellation de "Black ploucs".

"Notre détermination n'a absolument pas changé", a expliqué une "Camille", le prénom générique des "zadistes" . "S'ils veulent venir expulser la zone, on leur souhaite bien du courage", a ajouté un Camille.

Après l'appel du président PS de la région des Pays de la Loire Jacques Auxiette mercredi au président François Hollande pour qu'il ordonne l'expulsion de la Zad, "en cas de nouvelle tentative de vidage de la zone, nous poursuivrons avec acharnement la résistance sur le terrain, ensemble, dans le respect de nos valeurs", a expliqué Geneviève Coiffard pour Attac. "Nous ne serons pas les initiateurs de la violence, bien que prêts à l'affronter".

"L'opération de manipulation et vraiment de mise en danger, je dirais même, de la sécurité des 50.000 manifestants, personne n'est dupe!", a pour sa part déclaré Vincent Delabouglisse pour les agriculteurs opposants du collectif "Copain".

"Nous savons que, au-delà de votre propre jugement, vous êtes sous les ordres des actionnaires de vos rédactions respectives et des pressions politiciennes", avait déclaré Julien Durand, en ouverture de la conférence, à la vingtaine de représentants des médias qui avaient fait le déplacement.

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