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Procès: une mère condamnée à 20 ans de réclusion pour infanticide

Une salle d'audience du tribunal de Saint-Etienne photographiée le 1er octobre 2004 [Martin Bureau / AFP/Archives] Une salle d'audience du tribunal de Saint-Etienne photographiée le 1er octobre 2004 [Martin Bureau / AFP/Archives]

Une femme de 32 ans a été condamnée jeudi à vingt ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de la Loire pour avoir tué d'une douzaine de coups de couteau son fils de six mois, le 14 février 2012.

Aline Moléro n'a pas réagi à l'énoncé du verdict, conforme aux réquisitions et assorti d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans, avec obligation de soin, sous peine de cinq ans d'emprisonnement supplémentaire.

"J'estime que sa place serait plutôt dans un établissement psychiatrique", a commenté son avocate, Me Solange Viallard-Valézy, qui avait plaidé l'irresponsabilité pénale en raison de la "psychose blanche" évoquée par un expert.

Aucun expert n'avait cependant estimé que les troubles mentaux de l'accusée la privaient de tout discernement. L'avocate générale l'avait rappelé mercredi dans son réquisitoire, écartant la piste de la folie pour celle de "la cruauté".

"Je ne serai jamais satisfait, mais c'est une forme de justice. Vingt ans, c'est le minimum", a réagi Sébastien Campoy, le père de la victime, séparé d'Aline Moléro quand celle-ci a poignardé leur nourrisson en 2012, le jour de la Saint-Valentin.

"D'Aline Molero, je savais que je n'aurais pas de réponse. Elle a fait ça pour m'atteindre et elle a choisi le 14 février pour que je souffre à chaque Saint-Valentin", a poursuivi le père du petit Amelio, seule partie civile au procès.

La jeune femme, prostrée pendant l'essentiel de l'audience, sans un regard sur la salle, s'occupait également de son fils aîné, Kevin, né polyhandicapé d'une autre union. Son état psychique, qui inquiétait ses proches depuis très longtemps, s'était dégradé après la séparation d'avec Sébastien Campoy.

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