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Viol en récidive: perpétuité et 22 ans de sûreté requis contre l'"Araignée"

L'entrée du tribunal où  Philippe Tolila, dit "l'Araignée" est jugé à huis clos le 3 avril 2014 à Colmar [Sebastien Bozon / AFP/Archives] L'entrée du tribunal où Philippe Tolila, dit "l'Araignée" est jugé à huis clos le 3 avril 2014 à Colmar [Sebastien Bozon / AFP/Archives]

La réclusion à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, a été requise vendredi à Colmar contre Philippe Tolila, dit "l'Araignée", un violeur en série qui a déjà passé 24 ans en prison, et qui comparaît à huis clos pour un nouveau viol, a dit à l'AFP l'avocat de la victime.

Lors de ce procès qui pose la question de la difficile prévention de la récidive, l'accusé de 51 ans a exprimé des "regrets" devant la cour d'assises du Haut-Rhin, a précisé à l'AFP Me Hervé Kuony. Le verdict est attendu vendredi en fin de journée.

Philippe Tolila est jugé pour avoir, en janvier 2012 à Mulhouse (Haut-Rhin), violé sous la menace d'une arme une jeune femme vulnérable hébergée dans le même foyer que lui, qu'il avait surprise dans son sommeil. Il s'était ensuite enfui par la fenêtre, en équilibre sur la corniche.

Au moment de ce nouveau viol, Philippe Tolila était en libération conditionnelle depuis quatre mois, après 24 ans passés derrière les barreaux. Il avait été condamné à perpétuité - peine assortie de 15 ans de sûreté - en 1990 à Pau, pour avoir violé onze femmes entre 1985 et 1987, à Biarritz et à Paris.

A l'époque, le violeur, qui avait créé une véritable psychose sur la côte basque, avait gagné ce sobriquet d'"araignée" car il pénétrait de nuit chez ses victimes sans jamais fracturer les portes, mais en escaladant la façade des immeubles. Puis il surprenait les femmes dans leur sommeil, et les violait sous la menace d'une arme.

En septembre 2011, il a bénéficié d'une libération conditionnelle à la suite de plusieurs expertises concluant qu'il ne présentait plus de dangerosité, et a bénéficié immédiatement d'un placement dans un foyer de Mulhouse, où il est accusé d'avoir commis ce nouveau viol.

Avant le procès, ni le parquet ni la partie civile n'ont voulu créer une polémique autour des conditions de la libération conditionnelle accordée à l'accusé. "On ne peut pas parler de scandale, mais de dysfonctionnements", a ainsi commenté Me Kuony.

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