Elles refusent d’être tenues pour responsables des dysfonctionnements du système d’attribution du permis de conduire. Les auto-écoles se sont réunies mardi, sous la bannière de l’Union de la profession de l’enseignement de la conduite et de la sécurité routière.
Selon elles, les propositions de réforme du permis de conduire, qui doivent être remises prochainement au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, resteront inefficaces.
Car les différentes mesures énoncées, de l’autorisation de la conduite accompagnée à 15 ans au lieu de 16 à la création d’une «période probatoire» avec une formation avant l’attribution du précieux papier rose, ne permettent pas de réduire les frais exorbitants et les délais d’attente interminables.
Les auto-écoles ont donc émis des propositions alternatives.
Plus d’inspecteurs
Il leur semble indispensable d’augmenter le nombre d’inspecteurs ou de revoir leur organisation.
Ces derniers sont aujourd’hui, selon la Délégation à la sécurité et la circulation routière, 1 289 sur le territoire. Mais seulement 923 d’entre eux dédiés au permis, ce qui explique l’attente de 4 mois en moyenne pour passer l’examen.
Les enseignants de la conduite suggèrent aussi de centraliser la gestion du passage du permis afin de lutter contre les inégalités criantes entre les différents départements.