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Émeutes à Barbès : comparution de trois prévenus

Des policiers diffusent des gaz lacrymogènes à Paris le 19 juillet 2014 [Jacques Demarthon / AFP] Des policiers diffusent des gaz lacrymogènes à Paris le 19 juillet 2014 [Jacques Demarthon / AFP]

Trois prévenus sans casier judiciaire ont comparu mardi devant le tribunal correctionnel de Paris, essentiellement pour des jets de projectiles en marge de la manifestation propalestinienne interdite qui s'est tenue samedi dans le quartier populaire de Barbès, des faits qu'ils ont contestés.

 

Quatre autres personnes devaient leur succéder lors de cette longue audience de comparution immédiate.

Pour les trois premiers prévenus, le parquet a requis, pour deux d'entre eux, une peine de 3 à 4 mois d'emprisonnement ferme, et de 6 à 8 mois ferme avec mandat de dépôt pour le troisième.

Il s'agit de deux étudiants de 19 et 20 ans et d'un jeune homme de 27 ans, tous poursuivis pour violences sur une personne dépositaire de l'autorité publique, en l'occurrence des jets de projectiles sur des policiers. Le troisième était également poursuivi pour injures.

Tous ont nié bien que des policiers les aient reconnus formellement comme étant les auteurs de caillassage.

"Qu'est-ce que vous allez traîner dans ces rues à cette heure-là?", a demandé la présidente à l'un des prévenus, étudiant en droit vêtu d'un maillot du PSG. "J'étais curieux", a répondu le jeune homme, rappelant qu'il habite dans le quartier.

Les trois prévenus ont indiqué ne pas avoir participé à la manifestation interdite, même si le troisième a affirmé qu'il avait voulu s'y rendre.

"Je suis quelqu'un de très calme, très discipliné. Je n'ai jamais pris part à ce genre de mouvement (de violence). Ce n'est pas maintenant que je vais commencer", a affirmé un autre prévenu, étudiant en BTS, jeune homme filiforme de grande taille, sur un ton très posé.

"Je regardais ce qu'il se passait, par curiosité, comme des centaines de personnes qui regardaient par étonnement", a expliqué le troisième prévenu, pompier volontaire et sportif professionnel.

"J'ai le sentiment que les vrais casseurs s'étaient bien enfuis, mais qu'il fallait faire du chiffre et qu'on a arrêté ce qui nous tombait sous la main", a plaidé l'avocate d'un des prévenus.

"Les personnes qui comparaissent ne sont pas des casseurs", mais "les médias en ont trop parlé et cela la fout mal de ne pas avoir un seul casseur devant un tribunal", selon cette avocate.

Lundi, trois peines de prison avec sursis et une relaxe ont été prononcées par le même tribunal à l'encontre de prévenus interpellés en marge de la même manifestation.

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