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Des enfants roms trouvent porte close à l'école en France

Des caravanes dans un campement roms à Strasbourg le 27 août 2012 [Frederick Florin / AFP/Archives] Des caravanes dans un campement roms à Strasbourg le 27 août 2012 [Frederick Florin / AFP/Archives]

De nombreux enfants roms vivant en France ont un "accès restreint à l'éducation primaire", dénonce lundi le European roma rights centre (ERRC), qui appelle les autorités à se conformer à la loi.

L'organisation, qui a mené cette année une étude dans six bidonvilles en France, auprès de 118 Roumains de 18 et 60 ans, a affirmé que moins de la moitié de leurs enfants étaient scolarisés.

Selon l'ERRC, dans la plupart des cas (60%), cela est dû au refus des maires d'inscrire les enfants roms à l'école, alors que l'instruction est obligatoire pour tous les enfants entre 6 et 16 ans, français et étrangers.

"Le refus d'inscrire les enfants à l'école est une violation directe des obligations nationales et internationales de la France. Cela met également en péril l'avenir de ces enfants, diminue leurs possibilités d'accès à l'emploi, et aggrave l'exclusion sociale de ces communautés roms", s'insurge Rob Kushen, président du conseil d'administration de l'ERRC, dans un communiqué.

L'ERRC "appelle les autorités françaises à enquêter sur tous les cas signalés de refus d'inscription d'enfants roms à l'école, à engager des sanctions contre les mairies en cause, et à fournir un accompagnement et des informations aux communautés roms" sur la scolarisation de leurs enfants.

L'organisation souligne notamment les conséquences négatives des expulsions sur la continuité de la scolarité et appelle les autorités et tribunaux à "veiller à ce que l'intérêt supérieur de l'enfant soit une considération primordiale dans toute procédure d'expulsion".

Plus de quatre personnes interviewées sur cinq ont été expulsées de leur lieu de vie. Elles ont subi en moyenne six expulsions et "dans la plupart des cas les autorités françaises ne respectent pas la circulaire du 26 août 2012 qui les oblige à conduire des diagnostics sociaux et à fournir – quand cela est possible – des solutions de relogement avant l'expulsion". Ces expulsions ont également un impact sur la santé pychologique des enfants.

Selon la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et l'ERRC, près de 3.000 Roms ont été évacués au premier trimestre 2014, un chiffre comparable à celui de 2013. Moins de 17.000 Roms vivent en France dans environ 400 campements illicites, selon des statistiques officielles.

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