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Mort de Rémi Fraisse : au moins 76 interpellations à Paris

Image d'illustration.[AFP]

Près de 300 personnes se sont rassemblées dimanche place de Stalingrad à Paris en mémoire de Rémi Fraisse et 66 ont été interpellées par les forces de l'ordre, nombreuses pour encadrer cette manifestation illégale.

 

Les gendarmes mobiles ont fait usage de bombes de gaz lacrymogène lorsque vers 16h30 les manifestants, qui tentaient de quitter la place, ont essayé de forcer le barrage, selon un journaliste de l'AFP.

De source policière, les 76 interpellations ont au lieu aux abords de la place et dans l'Est parisien. Certains des manifestants avaient "des marteaux, des pinces, des casques, des poings américains, des pétards et des engins incendiaires", a-t-on expliqué.

"Tout est fait pour dissuader les groupes à risque de venir" à cette manifestation sauvage, a précisé la préfecture de police.

Une centaine de cars de CRS avaient été stationnés au coin de chacune des avenues menant à la place Stalingrad, dans un quartier populaire du nord-est de Paris.  

Sur la place de la Rotonde, face au canal de l'Ourcq, où une manifestation était prévue avant que ses organisateurs ne renoncent à déposer une demande à la préfecture de Paris, les manifestants ont scandé "police partout, justice nulle part", "on n'oublie pas, on ne pardonne pas", "police assassins", selon les journalistes sur place.

 

 

Un grand carton était planté dans des boîtes d'œufs sur lequel était écrit "va te faire cuire un keuf". Les CRS, qui ont demandé à ce qu'il soit enlevé, ont été hués par les manifestants qui ont crié "liberté liberté".

Nicole 66 ans, qui se définit comme une désobéissante civile non-violente, explique à l'AFP pouvoir "comprendre que des jeunes pétris d'idéaux en arrivent à réagir violemment, quand ils ont un mur devant eux", en référence aux violences de la veille à Nantes et Toulouse.

Victor, étudiant de 29 ans, avance, bravache: "Mieux vaut une vie de lutte qu'une minute de silence".

Aux abords de la place, les policiers avaient procédé dès le début de l'après-midi à des contrôles de sacs et d'identité, notamment de jeunes portant des T-shirt aux slogans hostiles à la police.

Le NPA et le collectif Notre-Dame-des-Landes d'Ile-de-France avaient initialement prévu un rassemblement à Stalingrad, préférant finalement se rallier à un sit-in pacifique prévu sur le Champ de Mars à l'appel de France Nature environnement (FNE), association écologiste dont Rémi Fraisse, 21 ans, mort la semaine dernière lors d'affrontements dans le Tarn, était membre.

Mais des appels sur les réseaux sociaux avaient appelé à "braver l'interdiction" pour se retrouver quand même à Stalingrad: "Prouvons-leur que prendre une de nos vies leur coûtera cher", affirmait un tract anonyme adressé à l'AFP.

 

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