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La grève des médecins pourrait durer au-delà du 31 décembre

Les Urgences de l'hôpital Cochin à Paris. [AFP / Archives]

Jean-Paul Hamon, le président de la Fédération des médecins de France (FMF) a affirmé vendredi sur RTL que la grève contre le projet de loi santé pourrait "durer" au-delà du 31 décembre. Selon lui, le gouvernement reste "sourd" aux demandes des médecins.

 

"Cette grève normalement s'arrête le 31 décembre. Mais on sait que ça va durer, on sait que ça va être obligé de durer. On est en face d'un ministère qui est particulièrement sourd", a affirmé M. Hamon sur RTL.

    Le gouvernement "prétend vouloir renégocier" mais lors des négociations qui se sont déroulées "la semaine dernière, on nous a ressorti le même texte qu'au mois de juillet, sans modification d'une virgule", a-t-il dénoncé.

    M. Hamon, dont le syndicat regroupe des spécialistes et généralistes, a reconnu que la grève n'entraînait pas d'afflux aux urgences, comme l'avait souligné mercredi la ministre de la Santé Marisol Touraine

    "Marisol Touraine a un peu de chance et les patients aussi", "il y a effectivement moins de patients en ce moment, il n'y a pas d'épidémie, il y a très peu de pathologies".

    Mais, dit-il, "il ne faudrait pas que Marisol Touraine pense qu'elle a échappé à une catastrophe sanitaire", celle-ci "va arriver avec la mise en oeuvre de cette loi", le projet de loi santé, a-t-il ajouté.

    "Nous exigeons toujours qu'elle soit retirée", car Mme Touraine "veut nous noyer sous la paperasse avec un tiers payant généralisé" et "nous mettre sous la coupe des agences régionales de santé" (ARS) qui "vont pouvoir conventionner les médecins à leur guise".

    Plusieurs syndicats de médecins libéraux ont appelé à la fermeture des cabinets pendant les vacances de Noël. Les spécialistes se sont joints mercredi au mouvement entamé la veille par les généralistes.

    Les médecins sont mobilisés contre le projet de loi santé, dont ils demandent la réécriture, voire le retrait. L'examen du projet par le Parlement est prévu en avril.

    Ils ont aussi des revendications tarifaires : les généralistes demandent une consultation à 25 euros, les spécialistes la revalorisation des actes.

 

 

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