Une annonce d’offre d’emploi d'une société parisienne crée l’indignation depuis quelques heures. Publiée puis rapidement suprimée, elle faisait la mention suivante : "si possible pas juif(ve)". L'entreprise soupçonnée de l'avoir diffusée a fait savoir qu'il s'agissait d'un piratage.
Les critères pour postuler à l’offre avaient de quoi surprendre et scandaliser. Le recruteur cherchait en effet "une personne rigoureuse, bien organisée, exigeante avec elle-même" et "si possible pas juif(ve)". Cette dernière phrase, clairement antisémite a très vite été reprise sur Twitter puis par l'hebdomadaire Les Inrockuptibles.
Le site sur lequel l’annonce était postée a vite annoncé avoir supprimé cette "annonce scandaleuse". Très vite la société sopupçonnée d'avoir posté l'annonce a été montrée du doigt.
Une explication en deux temps
Le site des "Inrocks" a contacté l'entreprise qui s’explique : "On a mis ça par rapport aux horaires, on est un studio qui ne compte pas ses heures. Donc on voulait quelqu’un qui ne tienne pas compte de ces soucis culturels ou religieux". Vingt minutes plus tard, la société s'est fendue d’un tweet dénonçant un piratage et niant être à l’origine de la phrase discriminatoire.
Bonjour, il s'agit d'un hack de notre annonce, nous ne posterions jamais ce genre de message discriminatoire, merci de faire tourner l'info.
— NSL Studio (@NSL_Studio) 2 Février 2015
Selon les Inrocks, le site sur lequelle l'annonce a été postée précise que "la possibilité d’un hacking est inenvisageable". En effet l’entreprise garde une trace des connexions et aucune anomalie n'a été constatée.
Une enquête en interne et une plainte déposée
Un communiqué a ensuite été publié par l’entreprise pour annoncer le dépôt d'une plainte auprès du procureur de la République de Paris pour "déterminer le responsable de cette publication".
L’association SOS Racisme a quant à elle annoncé sur Twitter avoir porté plainte "auprès du Procureur de la République".
.@an_conda on agit la plainte est déposée auprès du Procureur de la République par nos avocats @cervingb @kkerima
— SOS Racisme (@SOS_Racisme) 2 Février 2015
En effet selon le code du travail, "aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement […] en raison de son origine, de son sexe […] de ses convictions religieuses".