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Conférence de presse de Hollande : les précédents

Le président François Hollande lors de la conférence de presse du jeudi 18 septembre 2014. [PATRICK KOVARIK / AFP]

Tous les six mois, le chef de l’Etat accueille à l’Elysée plusieurs centaines de journalistes français et étrangers pendant près de deux heures. Il prononce un discours liminaire et répond ensuite aux questions des médias. Retour sur ces cinq premières apparitions.

 

 13 novembre 2012

Pour son premier grand rendez-vous avec les journalistes depuis son élection, le président de la République s’applique à dessiner le "cap" de son quinquennat, tout en niant avoir effectué un virage politique. "Depuis six mois, j'ai fait mes choix et je m'y tiens sans avoir besoin de prendre je ne sais quel tournant, je ne sais quel virage car ces choix sont conformes à mes engagements, à mes principes et, surtout, aux intérêts de la France", se défend-il, égrenant des projets teintés d’optimisme.

Il rappelle des promesses de campagne, comme la loi de séparation bancaire, et assure le service après-vente de ses mesures adoptées pendant les six premiers mois de son mandat, malgré la hausse du déficit. Il justifie notamment les hausses d’impôts et de la TVA. François Hollande vante sa majorité gouvernementale, composée à l’époque des écologistes, des radicaux de gauche, et des socialistes. Il annonce la loi sur le non-cumul des mandats mais enterre le droit de vote des étrangers aux élections locales, pourtant mesure phare de son programme électoral.

 

  16 mai 2013

C’est l’occasion pour cette deuxième conférence de presse pour le chef de l’Etat, de dresser un premier bilan de son action à la tête du pays, un an après son élection.

La France à cette date vient d’entrer en récession, François Hollande s’applique à célébrer le couple franco-allemand, et plaide pour un gouvernement économique de la zone euro, revenu dans les débats ces dernières semaines.

 

  14 janvier 2014

Les résultats économiques sont mauvais, Closer vient de publier sa couverture sur le président de la République et sa nouvelle compagne Julie Gayet… François Hollande choisit d’ouvrir sa troisième conférence de presse sur l’économie et sur le lancement officiel du pacte de responsabilité, "le plus grand compromis social" . "Nous n’avons pas encore gagné la bataille pour l’emploi", tente François Hollande.

Il profite de ce rendez-vous pour annoncer la réforme territoriale, et annonce que le nombre de régions "peut évoluer". Avant de répondre à la presse, il déroule un chapitre international, se félicitant de l’action menée au Mali, où la France s’est engagée un an auparavant. "L’Etat (malien) se reconstitue" , note-t-il. "Il y a des moments où il faut saluer les victoires."

La première question de l’auditoire porte sans surprise sur la vie privée du chef de l’Etat. "J’ai un principe : les affaires privées se traitent en privé, dans une intimité respectueuse de chacun. Ce n’est donc ni le lieu ni le moment de la faire", poursuit-il, s’engageant à clarifier sa situation avant le 11 février et son déplacement aux Etats-Unis.

 

  18 septembre 2014

Cette quatrième conférence de presse intervient alors que la rentrée est délicate pour François Hollande. La cote de popularité du chef de l’Etat connaît une grave chute.

François Hollande choisit donc d’ouvrir son propos liminaire sur la situation internationale, au sujet duquel il se sent à l’aise. Il annonce l’installation d’un hôpital militaire en Guinée forestière, principal foyer de l’épidémie Ebola, et exclut une intervention au sol contre Daech en Syrie.

Il rappelle le triptyque de son quinquennat : compétitivité, maîtrise de la dépense publique, justice sociale. Il fait également une mise au point sur son éphémère secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Thomas Thévenoud, contraint de démissionner et poursuivi pour fraude fiscale. "Ce sont des blessures qui sont faites à la démocratie", déplore-t-il. Il esquisse enfin une autocritique sur la montée du Front national. "Nous avons une responsabilité", considère-t-il. "Nous ne répondons pas suffisamment aux angoisses, aux inquiétudes de ceux qui vivent dans des quartiers populaires, au vivre-ensemble menacé." 

 

  5 février 2015

La dernière conférence de presse de François Hollande est celle de l’après-Charlie. "L’esprit du mois de janvier 2015, c’est l’unité de la République", déclare-t-il d’emblée, faisant savoir qu’il souhaitait "le prolonger". « La République sera intraitable, implacable, et elle sera aussi irréprochable pour les libertés et pour le droit », martèle-t-il depuis son pupitre, énumérant toute une série d’annonces : loi sur le renseignement, cours de laïcité à l’école, extension du service civique.

Il cite également la COP21 comme échéance majeure de son quinquennat. "La France doit être exemplaire" , considère-t-il.

Il tend la main aux écologistes, toujours réfractaires à soutenir l’action du gouvernement et à y participer. "Ils sont les bienvenus", concède-t-il.

Enfin, il explique une nouvelle fois que sa candidature en 2017 est conditionnée à une baisse du chômage. "Si après cinq ans, un président de la République n’arrive pas à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé pour être élu, il ne peut pas être candidat de nouveau à la responsabilité suprême."

Sur la crise grecque, le social-démocrate considère que l’austérité "ne peut pas être une ligne d’horizon" pour les peuples européens.

 

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