Dans une interview à la presse belge en janvier, la soeur de Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris, avait affirmé avoir "prié pour que Abdelhamid soit vraiment mort", lorsqu'elle avait reçu en octobre 2014 une nouvelle selon laquelle il avait été tué alors qu'il combattait pour Daesh en Syrie.
Mais son voeu n'avait pas été exaucé, comme elle l'expliquait alors. Abdelhamid Abaaoud était en réalité revenu secrètement en Europe, avant de devenir le cerveau présumé des attentats de Paris. «Ma mère n’a jamais pu accepter qu’Abdelhamid entraîne secrètement, le 19 janvier 2014, son petit frère de 13 ans dans la guerre sainte. Comme mon père Omar, elle est terriblement gênée par ce qui est arrivé. Elle est sous médicaments et se languit derrière les volets. En octobre, on nous a dit qu’Abdelhamid était mort en martyr. Et puis maintenant, on dit qu’il est en vie et à la tête d’un réseau terroriste en Belgique qui planifie des attaques majeures dans notre pays».
"J'ai honte pour mon fils"
Le père d'Abdelhamid Abaaoud, Omar Abaaoud, avait lui aussi fait part de son effondrement au quotidien belge Het Laatste Nieuws. "Je n’en peux plus. Je suis à bout de forces. J’ai honte pour Abdelhamid, mon fils. Il a ruiné nos vies". Il avait alors confié être en dépression depuis qu’il a appris la terrible nouvelle au sujet de son fils. “Pourquoi, au nom de Dieu, voudrait-il tuer des Belges innocents ? Notre famille doit tout à ce pays”, s'interrogeait-il alors.
Abdelhamid Abaaoud a finalement été tué lors du raid mené mercredi 18 novembre à Saint-Denis.