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Le logeur présumé d'Abaaoud en détention

Une capture d'écran montre Jawad Bendaoud à Saint-Denis le 18 novembre 2015 [ / BFMTV/AFP/Archives] Une capture d'écran montre Jawad Bendaoud à Saint-Denis le 18 novembre 2015 [ / BFMTV/AFP/Archives]

Jawad Bendaoud, l'homme soupçonné d'avoir fourni un logement de repli à Saint-Denis à deux auteurs des attentats de Paris, dont Abdelhamid Abaaoud, a été placé vendredi en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire.

Un juge des libertés et de la détention (JLD) a ordonné ce placement en détention provisoire, après sa mise en examen mardi, notamment pour association de malfaiteurs criminelle en relation avec une entreprise terroriste, détention en bande organisée d'explosifs et d'armes en relation avec une entreprise terroriste.

Jawad Bendaoud, qui avait sollicité un délai avant de passer devant le JLD, avait déjà été incarcéré dans l'attente de sa comparution. Présenté par Didier Paillard, maire communiste de Saint-Denis, comme un petit caïd au service de marchands de sommeil, il est soupçonné d'avoir fourni un appartement aux jihadistes contre rémunération, après avoir négocié avec une cousine d'Abdelhamid Abaaoud.

Abdelhamid Abaaoud, son complice et sa cousine Hasna Ait Boulahcen ont été tués dans l'assaut mené par le Raid contre cet appartement de Saint-Denis le 18 novembre. Avant même son interpellation, Jawad Bendaoud s'était défendu en assurant ne pas savoir qu'il avait logé des terroristes.

Il a lui-même accueilli les terroristes

Mais il a "lui-même (...) accueilli les terroristes le 17 novembre vers 22H45", dans un logement qui ne lui appartenait pas, contre rémunération, avait souligné le procureur de Paris, François Molins, dans une conférence de presse mardi. Il "ne pouvait douter (...) qu'il prenait part en connaissance de cause à une organisation terroriste", avait ajouté le procureur.

Autre élément accablant: il apparaît "en lien avant et après les attentats avec une ligne téléphonique belge, elle-même en contact avec une ligne utilisée par les terroristes". Condamné en novembre 2008 à huit ans de prison pour des "coups mortels" sur un ami, qui tentait de calmer sa colère après un vol de téléphone, Jawad Bendaoud était sorti de prison en septembre 2013.

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