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Lycéenne radicalisée en fugue : «Elle s'est fait embobiner», dénonce sa mère

Les deux jeunes filles ont disparu vendredi 4 mars après avoir quitté le lycée.[Capture d'écran]

La gendarmerie nationale a lancé samedi un appel à témoins suite à la fugue en Haute-Savoie de deux jeunes filles «radicalisées». La mère d'Israé,15 ans, est très inquiète et s'est confiée dimanche au Parisien.

Les deux ados, Israé (15 ans) et Louisa (16 ans), ont été vues pour la dernière fois à la sortie du lycée des Carillons à Seynod (Haute-Savoie), où elles faisaient leurs études, vendredi 4 mars 2016 à 13h. Louisa mesure 1m70 et est mince avec les cheveux et les yeux noirs. Israé fait 1m76, a les cheveux châtain clair et les yeux marron. Elle porte un appareil dentaire.

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La gendarmerie insiste sur le fait «qu'elles sont susceptibles de quitter le territoire par tous les moyens possibles, en recourant notamment à de fausses identités». Pour toute information permettant de les retrouver, elle invite la population à joindre la brigade de Meythet (Haute-Savoie) au 04 50 24 52 40.

«Elle voulait partir en Syrie »

Nadia, la mère d'Israé ne cache pas son inquiétude : «ce n'est pas la première fois que ma fille tente de partir. Il y a deux ans, j'ai déjà pu la récupérer et la sauver in extremis. Je l'ai rattrapée à la gare. Elle voulait partir en Syrie. Des personnes m'ont prévenu et j'ai pu intervenir à temps. j'ai alerté les autorités pour essayer de la sortir de là et il y a eu une procédure de déradicalisation. Israé a été placée en foyer. Mais il y a eu une rechute il n' y a pas longtemps et là, on a l'impression que ça recommence», explique la mère de la jeune fille dimanche 6 mars dans les colonnes du Parisien.

«On ne sort pas facilement de cet engrenage. A un moment, elle s'est fait embobiner. Elle avait des propos pas corrects, par rapport à la religion, à la mécréance. Des propos pas cohérents avec son éducation. On n'est pas une famille dans la religion. On est des gens d'origine musulmane mais laïcs. Ils lui avaient mis dans la tête qu'elle devait partir aider les enfants en Syrie pour servir une bonne cause», poursuit la mère d'Israé. Selon le quotidien, Israé faisait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire. La même mesure a été prise en urgence hier pour son amie Louisa.

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