A trois mois des grandes vacances, les Français ont été interrogés sur leurs intentions de départ dans un sondage exclusif de l’institut CSA pour Direct Matin. Trois personnes sur quatre (74 %) indiquent qu’elles partiront l’été prochain.
Une proportion élevée qui montre que «dans une période de crise du pouvoir d’achat, les Français s’adaptent, explique Julie Gaillot, directrice adjointe du pôle Society chez CSA. Avec l’économie de la débrouille (le covoiturage, la location entre particuliers…), ils ne veulent pas renoncer à cette pause».
Peu de pause pour les ouvriers
Les séjours au soleil sont donc avant tout une histoire d’argent. Ainsi, les cadres (86 %), les membres des professions intermédiaires (84 %) et les chefs d’entreprise (81 %) seront bien plus nombreux à partir que les ouvriers (seuls 63 % iront en vacances). Les Français gagnant plus de 4 500 euros par mois (83 %) seront aussi davantage absents du bureau que ceux gagnant moins de 2 000 euros (68 %). Idem entre les habitants d’Ile-de-France (81 %), où les salaires sont plus élevés, et ceux de la province (72 %). Enfin, les 18-24 ans seront particulièrement pénalisés (32 % ne partiront pas), souvent en stage ou occupant job d’été.
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Parmi les partants, une part non négligeable (21 %) ne sait pas encore quelle sera sa destination. Un chiffre qui montre la propension des Français à «retarder jusqu’au dernier moment leur choix, pour pouvoir profiter d’offres de dernière minute en ligne», note Julie Gaillot. Et parmi ceux qui connaissent déjà le lieu de leurs vacances d’été, c’est l’Hexagone qui sera privilégié (39 % des personnes interrogées) au détriment de l’étranger (14 %).
La France présente en effet deux avantages, selon la spécialiste. D’une part sa diversité, avec des sites touristiques de qualité, aussi bien en montagne qu’au bord de la mer et à la campagne. De l’autre, son évidente proximité ; partir hors des frontières coûte forcément plus cher.