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Exclusif : 56 % des actifs pensent que le travail prend trop de place dans leur vie

Les cadres sont particulièrement gênés par ce problème. Les cadres sont particulièrement gênés par ce problème.[©Caiaimage /REX/SIPA]

Un peu plus d’une personne active sur deux (56 %) en France considère que le travail prend trop de place dans sa vie de tous les jours, selon un sondage de l’institut CSA réalisé en exclusivité pour Direct Matin. 

Une personne ­interrogée sur sept (15 %) est «tout à fait» d’accord avec cette affirmation, pour 41 % de «plutôt d’accord». Un résultat qui, s’il ne dégage pas une majorité écrasante, montre bien qu’il y a, parmi les travailleurs, «une envie d’autre chose, d’un autre équilibre entre vie professionnelle et vie privée», explique Julie Gaillot, directrice adjointe du pôle Society chez CSA. La carrière semble ainsi «moins au centre de tout par rapport aux générations précédentes». 

Les femmes davantage débordées

Dans le détail, certains actifs souffrent plus que les autres de la place prise par leur emploi. C’est le cas des femmes (61 %), plus dérangées que les hommes (51 %). Elles tentent ainsi d’être des femmes actives, mais aussi des mères pour leurs enfants, et ont le «sentiment de devoir faire des sacrifices», ajoute Julie Gaillot. Concernant l’âge, les 25-34 ans (63 % contre 46 % des 18-24 ans) souffrent aussi. Se lançant dans la vie active, ils doivent faire leurs preu­ves avec une importante charge de travail, et peuvent avoir du mal à gérer la transition vie étudiante-vie professionnelle.

Niveau emploi, ce sont les cadres et professions libérales (60 %) qui sont le plus gênés. Leurs importantes responsabilités peuvent, davantage que les autres, les mener au burn-out, souligne la spécialiste. A l’inverse, les chefs d’entreprise, qui peuvent gérer eux-mêmes leur temps, sont moins dérangés (49 %).

 Une histoire d’argent

Reste le salaire, qui joue un rôle dans le ressenti des actifs. Les personnes gagnant moins de 1 000 euros par mois (71 %), et celles gagnant moins de 2 000 euros (62 %), sont nombreuses à penser que le travail prend trop de place dans leur quotidien. Derrière ce résultat, on retrouve sans doute le sentiment de «se donner beaucoup de mal pour pas grand-chose», conclut Julie Gaillot. 

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