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Toulouse : licenciée pour avoir refusé de changer de prénom

Selon l’employeur, les clients risquaient de confondre les deux salariées. [AFP / ARCHIVES]

En formation dans une PME près de Toulouse en tant qu’assistante commerciale, une jeune femme a été licenciée car elle refusait de changer de prénom comme le lui demandait son employeur.

Après trois semaines en intérim dans l’entreprise, Marion N. avait enchaîné avec une action de formation préalable à l’emploi (dispositif mis en place par le Pôle Emploi). C’est alors que le patron lui a demandé de se faire appeler Marie en raison de la présence d’une autre Marion dans le service. Selon l’employeur, les clients risquaient de confondre les deux salariées.

Ultimatum de l'employeur

La jeune femme de 27 ans reçoit ainsi un mail lui intimant de «modifier immédiatement» son prénom. Après son refus, elle est convoquée par la direction : soit elle utilise un autre prénom que le sien, soit elle n’est pas gardée au sein de l’entreprise. La Toulousaine décide alors de partir. Sur sa fiche bilan, le comptable évoque un «problème d’identité au sein de l’entreprise» pour justifier du non-recrutement de Marion N.

«Un nom de famille, ça sert à distinguer les prénoms. Soit le patron prend ses clients pour des abrutis ; soit c’est un prétexte parce qu’il n’a jamais envisagé de me proposer un contrat», affirme la jeune femme à La Dépêche du Midi. De son côté, l’entreprise assume sa politique : «C’est une pratique courante dans le secteur commercial, on prend des pseudonymes. Nous sommes une toute petite société et la confusion entre les deux Marion s’était déjà produite».

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Une source au sein de la PME évoque également un problème d’horaire, Marion N. étant aux 35 heures alors que les autres employés travaillent 39 heures. Un argument que réfute également la Toulousaine. 

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