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Dieudonné condamné à deux mois avec sursis pour le spectacle "La Bête immonde"

Le polémiste Dieudonné M'Bala M'Bala lors d'une conférence de presse à Paris, le 11 janvier 2014 [Alain JOCARD / AFP/Archives] Le tribunal correctionnel de Paris l'a déclaré coupable des délits d'injure raciale et provocation à la haine. [Alain JOCARD / AFP/Archives]

Le polémiste Dieudonné M'Bala M'Bala a été condamné une nouvelle fois mardi pour des propos antisémites, cette fois à deux mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour des passages de son avant-dernier spectacle, intitulé "La Bête immonde".

Le tribunal correctionnel de Paris l'a déclaré coupable des délits d'injure raciale et provocation à la haine. Le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende. Dans ce spectacle, le polémiste, fers aux pieds, déguisé en détenu de Guantanamo, avait discouru sur le rôle qu'il attribue aux juifs dans la traite des noirs et ironisé sur la Shoah.

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A 50 ans, Dieudonné M'Bala M'Bala est un habitué des prétoires, avec près d'une quinzaine de condamnations inscrites à son casier judiciaire, dont une, en novembre 2013, à 28.000 euros d'amende pour provocation à la haine raciale pour des propos et une chanson dans deux vidéos diffusées sur internet. Il a aussi été condamné à deux mois de prison avec sursis en mars 2015 pour apologie d'actes de terrorisme pour son message "Je me sens Charlie Coulibaly".

Procédures en diffamation

Au tribunal, il prend parfois également place sur le banc de la partie civile. Il a engagé plusieurs procédures en diffamation au sujet du geste de la quenelle, souvent qualifié de salut nazi inversé ou déguisé. Pour la seule qui a été jugée à ce jour, qui concernait l'Agence France-Presse et le journal bourguignon le Bien public, les prévenus ont été relaxés et Dieudonné a été condamné pour procédure abusive. Vendredi, le tribunal correctionnel de Paris doit se prononcer sur les poursuites engagées par Dieudonné contre le président de la Licra (Ligue internationale de lutte contre le racisme et l'antisémitisme) Alain Jakubowicz, qui avait qualifié la quenelle de "salut nazi inversé signifiant la sodomisation de la Shoah", de geste "antisémite".

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