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Attentat de Nice : les 3 questions encore en suspens

Des armes factices ont notamment été retrouvées dans le camion. Des armes factices ont notamment été retrouvées dans le camion.[[ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]]

Le procureur de la République, François Molins, a fait le point ce vendredi à 17h sur l'attentat commis jeudi soir à Nice. Un acte à propos duquel de nombreuses questions restent en suspens.

Le terroriste était-il radicalisé ?

L'identité de l'assaillant a été confirmée par le procureur, après l'examen des papiers trouvés dans le camion et des empreintes du tueur. Il s'agit de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, né le 23 janvier 1985. Ce chauffeur livreur de nationalité tunisienne était marié et père de trois enfants.

Connu des services de police pour menaces, violences et dégradations commises entre 2010 et 2016, il avait été condamné en mars dernier à six mois de prison avec sursis, pour violences volontaires avec armes. Mais selon François Molins, cet individu était "totalement inconnu des services de renseignement", que ce soit au niveau local et national. Il n'avait fait l'objet d'aucune fiche, ni d'aucun signalement pour radicalisation. Les motivations exactes de son geste doivent donc être éclaircies, même si l'enquête actuelle est ouverte pour "assassinat et tentative d'assassinat en bande organisée en relations avec une entreprise terroriste".

Avait-il des connexions avec les réseaux jihadistes ?

Ce vendredi, aucune revendication n'a encore été communiquée. Mais comme l'a avoué le procureur, l'acte commis par Mohamed Lahouaiej Bouhlel "correspond très exactement aux appels permanents aux meurtres des organisations terroristes (notamment Daesh), tels qu'elles le prescrivent notamment dans leurs revues ou vidéos".

Le terroriste a certes agi seul jeudi soir, en prenant le volant de son camion après l'avoir rejoint à vélo, mais l'enquête devra déterminer "ses éventuels liens" avec les islamistes.

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Pourquoi avait-il des armes factices ?

L'homme a ouvert le feu sur les policiers à l'aide d'un pistolet automatique 7.65 mm, durant sa course folle. Mais la fouille du camion a aussi permis de découvrir, dans l'habitacle, un pistolet factice, deux répliques de fusils d'assaut ainsi qu'une grenade percée. Pourquoi le terroriste avait-il à disposition un tel "faux" arsenal, alors que son attaque était a priori totalement planifiée ?

Avec minutie, le terroriste a loué le camion le 11 juillet, il l'a stationné le 13 dans Nice, avant de revenir le chercher le 14 au soir. Et il a roulé sur la Promenade des Anglais avec l'intention de tuer un maximum de monde. La présence de ces armes factices n'a donc, pour l'heure, aucune explication. 

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