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Rapt de Jacqueline Veyrac : 7 personnes mises en examen

L'Avenue Emilia à Nice, où Jacqueline Veyrac a été enlevée par des inconnus, le 25 octobre 2016 [VALERY HACHE / AFP]

Six personnes ont été mises en examen ce dimanche 30 octobre pour enlèvement et séquestration dans le cadre de l'enquête sur le rapt de Jacqueline Veyrac, a annoncé le parquet de Nice (Alpes-Maritimes). Une septième personne est mise en examen pour non dénonciation de crime.

Jacqueline Veyrac, riche et discrète hôtelière de la Côte d'Azur âgée de 76 ans, avait été enlevée lundi, avait d'être retrouvée vivante deux jours plus tard. Parmi les suspects poursuivis, cinq sont d'ores et déjà écroués. Les deux autres ont été laissés libres, sous contrôle judiciaire. Parmi eux un policier à la retraite reconverti en détective privé qui aurait été informé du rapt mais n'aurait pas prévenu la police. Il encourt jusqu'à 5 ans d'emprisonnement.

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Certains des suspects «ont reconnu leur implication pendant la garde à vue», «d'autres ont nié avoir participé ou être au courant de ce qui s'est passé», a expliqué le commissaire divisionnaire de la police de Nice, lors d'une conférence de presse. «On ne peut pas parler de pieds nickelés. Ces personnes voulaient aller au bout de leur démarche. C'était un projet pensé pendant plusieurs mois», a-t-il précisé. 

Un différend vieux de près de dix ans

Le rapt est sans doute celle d'un «contentieux entre Jacqueline Veyrac et ses enfants, avec un ancien gérant d'un restaurant étoilé de Nice», a ajouté le commissaire. Le différend date de 2009 et est «toujours en cours au niveau judiciaire».

Au total, à la suite de l'enlèvement lundi de Jacqueline Veyrac, neuf personnes avaient été, après sa libération fortuite deux jours plus tard, placées en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nice. Parmi les sept personnes déférées, un restaurateur italien, Giuseppe S. apparaît d'ores et déjà comme le commanditaire présumé du rapt. Installé à Nice, il avait géré, entre 2007 et 2009, le restaurant La Réserve, sur le bord de mer de Nice, un établissement appartenant à la famille Veyrac.

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En 2009, sa société avait été mise en liquidation et il en aurait, selon les éléments recueillis par les enquêteurs, conçu une rancoeur tenace à l'égard de sa propriétaire : le rapt, au cours duquel une demande de rançon a été formulée, aurait eu pour but de récupérer ainsi l'argent perdu à l'époque.

Deux autres sont soupçonnés d'avoir pu participer à l'organisation elle-même du rapt: Luc G., dit "Tintin", ancien photographe de presse et paparazzi, aurait ainsi placé une balise sous le véhicule de Mme Veyrac pour la pister. Un citoyen britannique au passé trouble, un temps soldat engagé dans des opérations extérieures de l'armée britannique, aurait assuré des surveillances.

Les autres mis en cause apparaissent comme des hommes de main qui auraient participé directement à l'enlèvement de Mme Veyrac, lequel avait été perpétré par trois hommes, lundi midi, en plein coeur de Nice.

 

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