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Attentat déjoué : des institutions policières et des lieux de cultes visés ?

Parmi les cibles potentielles, un homme suspecté a cité deux sièges de services de la police, dont l'un apparaissait déjà dans les éléments exploités par les enquêteurs.[THOMAS SAMSON / AFP]

Les investigations en cours sur un attentat «déjoué» par les arrestations à Strasbourg et Marseille montrent que des lieux étaient envisagés, dont des sièges de services de la police, sans qu'une cible précise ne soit à ce stade établie.

«Les enquêteurs étudiaient quelles pouvaient être les cibles à partir des éléments retrouvés, tels que des recherches sur Google effectuées par les suspects. Plusieurs sites, principalement dans la capitale, sont à cet égard évoqués, au stade des hypothèses, a indiqué à l'AFP une source policière, qui a cité notamment des «lieux de culte». Pour autant, «ils n'ont pas établi à ce stade qu'il y ait eu des repérages et des surveillances de ces cibles», a insisté cette source.

Aux yeux des enquêteurs, les suspects «n'avaient pas encore de projet précis et affiné». Comme l'a révélé iTELE, l'un des quatre suspects arrêtés le weekend dernier à Strasbourg a reconnu qu'un projet d'attaque était en préparation. Parmi les cibles potentielles, l'homme a cité deux sièges de services de la police, dont l'un apparaissait déjà dans les éléments exploités par les enquêteurs. Il s'agit du 36 Quai des Orfèvres, siège de la PJ Parisienne et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). «Des déclarations qui doivent également être vérifiées et qui n'ont pas pour l'heure été corroborées par les autres suspects», à ce stade, a souligné la source policière. 


Attentat déjoué : un des terroristes présumés... par ITELE

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Les investigations étaient toujours en cours mercredi sur le matériel informatique et téléphonique saisi chez les suspects arrêtés à Strasbourg, des hommes âgés de 35 à 37 ans, de nationalité française et inconnus des services de renseignement. Leur garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) se poursuivait, ainsi que celle d'un cinquième suspect arrêté à Marseille. Des recherches sur internet sont apparues dans l'un des appareils saisis et laissent supposer la recherche de cibles : parmi les sites envisagés, figure un parc d'attraction, comme l'a évoqué iTELE. 

Un passage à l'acte imminent

Deux des hommes arrêtés à Strasbourg sont soupçonnés d'avoir gagné la Syrie en 2015 en passant par Chypre, avant de revenir en Europe. Les investigations se sont accélérées le 14 novembre quand la DGSI a reçu un renseignement laissant supposer un passage à l'acte imminent. Deux armes de poing, un pistolet automatique, un pistolet mitrailleur ainsi que de la propagande jihadiste ont été trouvés lors des perquisitions.

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Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a évoqué lundi un «nouvel attentat déjoué», assurant que ces interpellations avaient «permis de mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date» en France, frappée depuis près de deux ans par une vague sans précédent d'attaques jihadistes. Selon lui, 17 attentats ont été «déjoués» depuis le début de l'année, dont, a précisé mercredi Manuel Valls, une douzaine depuis juillet.

Les garde à vue des cinq suspects, qui ont démarré dimanche, peuvent durer 96 heures, jusqu'à jeudi, voire être prolongées encore deux fois de 24 heures en cas de menace d'attentat imminent ou pour les nécessités de la coopération internationale.

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