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Nîmes : Il arnaque des mosquées en s'inventant un fils mort

2.000 euros avaient été récoltés par l'escroc.[DENIS CHARLET / AFP]

Un homme de 37 ans a été remis samedi à la police de Nîmes par des membres de la communauté musulmane locale, qui l'accusent de s'être inventé un fils mort dans le but de leur soutirer de l'argent.

Selon Objectif Gard, Otmane, déjà connu des services de police pour une affaire d'escroquerie et de violences sur son ex-compagne, s'était récemment rapproché de deux mosquées d'Avignon afin de profiter de la générosité des fidèles.

L'individu avait échafaudé un scénario macabre : photo à l'appui, il relatait la mort tragique de son jeune fils fauché lors d'un accident de la route qui serait survenu récemment dans le quartier du Chemin Bas à Avignon. Le chauffard avait, selon lui, pris la fuite et restait introuvable. Dépourvu de la somme nécessaire à l'organisation des obsèques du jeune garçon au Maroc, son pays d'origine, le voyou s'en était alors remis à la bonté des fidèles.

2.000€ de dons récoltés

Emus par le récit du père éploré, une chaîne de solidarité locale s'était instaurée, rapidement suivie par la création d'une page Facebook et le tournage d'une vidéo vue près de 900 fois expliquant les raisons tragiques de cette quête. En quelques jours, 2.000 euros seront récoltés par ceux que l'escroc appelait ses «frères».

Mais ces derniers vont alors être alarmés par des témoignages laissés par des internautes. «Des commentaires disaient de faire attention, que c'était une escroquerie», a rapporté l'une des victimes à Objectif Gard. «Après, nous nous sommes aperçus que l'accident dont il nous avait parlé ne s'était pas déroulé», ajoute-t-elle. Comble de l'horreur : ils découvrent dans la foulée que la photo du prétendu fils est en réalité celle d'un jeune Belge, victime d'un assassinat en 2009.

A la lumière de ces révélations, les victimes de l'escroquerie ont décidé d'agir seules : prétextant un rendez-vous samedi à la gare de Nîmes, les fidèles ont neutralisé Otmane avant de le remettre à la police de la ville. Il sera mis en examen lundi par le parquet de Nîmes pour «escroquerie aggravée».

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