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Philippe, Premier ministre : les réactions de la classe politique

Le maire de Bordeaux a également commenté la nomination du nouvel occupant de Matignon, l'un de ses proches. [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Emmanuel Macron a désigné lundi son premier chef de gouvernement, en la personne d'Edouard Philippe.

En choisissant ce proche d'Alain Juppé, le président de la République tente d'attirer une partie de la droite en vue des élections législatives, des 11 et 18 juin prochains. Voici les premières réactions de la classe politique suite à sa nomination, sur les coups de 15 heures.

Un choix salué 

L'ancien candidat à la primaire de la droite, Bruno Le Maire, a félicité le nouveau Premier ministre, sur Twitter. Pour celui qui s'est lui-même dit prêt à plusieurs reprises à travailler avec Emmanuel Macron, cette nomination permettrait de «dépasser les vieux clivages pour servir la France et les Français».

Le maire de Bordeaux a également commenté la nomination du nouvel occupant de Matignon, l'un de ses proches. Pour Alain Juppé, «c'est un homme de grand talent qui connaît parfaitement les rouages de l'activité parlementaire. Je lui souhaite bonne chance».

Un atout pour Emmanuel Macron

La nomination au poste de Premier ministre d'Edouard Philippe est aussi un choix stratégique pour le président de la République. Comme l'a souligné le président du groupe Les Républicains au Sénat.

Pour Bruno Retailleau, elle «illustre la méthode qu'Emmanuel Macron a lui-même exposée dans le reportage sur sa campagne (...) Il s'agit d'affaiblir la droire avant les élections législatives. Il s'agit de destabliser les électeurs.»

Mais «cette stratégie est dangereuse car les extrêmes ne peuvent pas avoir le monopole de l'opposition et la tentative d'Emmanuel Macron d'instituer de nouvelles fractures essentiellement basées sur les extrêmes n'est pas souhaitable», a-t-il également mis en garde.

De son côté, le président de l'UDI estime que le fait qu'Edouard Philippe ait accepté d'être nommé «une curiosité». «C'est la première fois qu'un chef de gouvernement accepte de devenir le chef d'une bataille législative avec des centaines de candidats qu'il n'a pas choisi et d'être responsable d'un projet politique qu'il a jamais défendu», a ainsi noté Jean-Christophe Lagarde dans un communiqué.

Une nomination qui ne fait pas consensus

Pour le secrétaire général du parti Les Républicains,  le choix d'Edouard Philippe est une «décision individuelle». 

Dans une brève déclaration, Bernard Accoyer note que cette décision «n'est pas un accord politique, car nous sommes dans le temps des législatives, un temps où la clarté doit supplanter l'ambiguïté : l'ambiguïté quant au programme soutenu par ce gouvernement, que les Français doivent connaître avant de se prononcer aux législatives, l'ambiguïté quant à la campagne elle-même».

Avant de conclure par : «Il convient de lever l'ambiguïté: ce premier ministre soutiendra-t-il les candidats En marche! ou LR et UDI, ceux de sa famille politique?»

A gauche aussi, ce choix ne convainc pas. Pour le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, «avec Edouard Philippe, le président Macron fait le choix d'un Premier ministre conservateur qui n'a jamais manifesté son ralliement au projet En marche!».

«Au-delà de ses qualités personnelles de diriger une équipe gouvernementale, de son sens de l'Etat et de son expérience de maire du Havre, Edouard Philippe est aussi un parlementaire et un responsable des Républicains qui ne s'est jamais démarqué de l'opposition radicale de la droite sur des sujets sur lesquels la rencontre des progressistes aurait pu avoir lieu», a rappelé Olivier Faure, dans un communiqué.

Avant de rajouter : «ces actes contredisent la volonté progressiste affichée par le président Macron. Les élections législatives trancheront l'orientation et les politiques d'un quinquennat qui commence par une marche arrière.»

La gauche se mobilise

Pour le secrétaire du parti socialiste, «maintenant c'est clair». «Avec un Premier ministre, le Parlement a besoin de Gauche!», a tweeté Jean-Christophe Cambadélis.

Quant au leader du mouvement de La France insoumise, «le nouveau président de la République vient de prendre le commandement de toute la classe politique traditionnelle de notre pays. Le vieux monde est de retour.»

«Dorénavant, en face de M. Macron et pour le bien de notre démocratie, ne reste qu'une force cohérente, unie (...): c'est La France insoumise dont je suis le porte-parole. Ne donnez pas les pleins pouvoirs à M. Macron, permetter qu'une alternative vive dans notre pays», a réagi Jean-Luc Mélenchon, cet après-midi.

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