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Législatives : la parité toujours pas respectée

Seulement 3.334 femmes ont été investies pour les législatives de 2017.[Patrick KOVARIK / AFP]

La liste définitive des candidats aux législatives de 2017 (les 11 et 18 juin) a été dévoilée mardi 23 mai et montre que la parité n'est toujours pas à l'ordre du jour pour les partis politiques. Seulement 42,4% des 7.782 candidats présentés sont des femmes.

Parmi les mauvais élèves, on retrouve le Parti socialiste. Sur les 414 noms présentés par le PS, seulement 183 sont des femmes, soit 44% de candidats. La France Insoumise n'a également investi que 47% de femmes. Au Parti communiste français, elles représentent 47% des candidats et 45% pour Debout la France. Loin derrière, LR et l'UDI ne présentent que 39% de femmes aux législatives.

De leur côté, le Front national et le MoDem respectent les règles de la parité avec un écart faible entre le nombre d'hommes et de femmes. Ainsi, les deux partis ont investi 49% d'entre-elles pour le scrutin.

Deux partis avec plus de femmes que d'hommes

La République en marche (LREM) et le Parti radical de gauche se distinguent en présentant légèrement plus de femmes que d'hommes. Le Parti radical de gauche présente 33 femmes et 29 hommes, tandis que LREM a investi 232 femmes et 229 hommes.

Les mauvais chiffres de la parité cachent également une réalité décevante. Selon France Info, dans les 100 circonscriptions où François Fillon a fait ses plus mauvais scores à la présidentielle, 56% des candidats LR sont en réalité des candidates. Chez le FN, elles sont 62% dans des circonscriptions non favorables au parti.

Le non-respect de la parité coûte cher

Le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes déplore dans un communiqué «une quasi-stagnation en dépit des contraintes légales». En effet, la règle du non-cumul des mandats touche directement les hommes. Puisque seulement 20% des parlementaires en situation de cumul sont des femmes. D'autre part, la loi de 2014, qui n'oblige pas à mettre de femmes en tête de liste, a instauré le doublement des sanctions financières pour les partis qui ne respectent pas la parité. L'instance rappelle que le non-respect de la parité a déjà coûté «près de 28 millions d'euros de dotation publique» aux partis politiques entre 2012 et 2017.

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