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Bac 2017 : Les 5 conseils d’un psychologue pour réussir

Dans quelques semaines, les lycéens découvriront les épreuves du baccalauréat 2017[FREDERICK FLORIN / AFP]

Mi-juin, les lycéens français découvriront les premières épreuves de l'examen 2017 du baccalauréat.

Comment appréhender sereinement cette étape ? CNEWS Matin a demandé conseil à Olivier Douville, psychologue clinicien qui a consacré nombreuses de ses recherches à l’adolescence.

Penser à l’après

C’est peut-être le plus important, estime le spécialiste. Avoir un projet qui l’anime, réfléchir à ce qu’il a l’intention d’accomplir, et dans quelle ville il pourra se réaliser, va motiver, stimuler l’élève. 

Cet examen qui prépare à la vie professionnelle ou à l’enseignement supérieur ne doit en aucun cas être perçu comme une finalité, insiste-t-il. C’est une période de notre vie qui s’achève pour laisser place à une nouvelle. «Le terme “bachelier” est à prendre au sens étymologique. C’est une alliance avec la société. L’obtenir nous autorise à penser à notre futur».

Le baccalauréat est donc un objectif, mais aussi un rite de passage.

S’organiser 

Après avoir demandé l’aide d’un professeur pour mener à bien ses révisions ou encore s’être entraîné individuellement avec les annales, pourquoi ne pas envisager le travail collectif ?

«La solidarité entre les élèves est extrêmement utile pour s’améliorer, observe le spécialiste. Travailler en groupe va créer une émulation. On va aider un camarade qui a des difficultés en mathématiques, avant qu’il ne nous apporte à son tour son soutien en histoire-géographie. On va pouvoir compléter ses notes et reprendre les notions mal comprises en cours».

Cela permettra de faire le point sur le planning de révision et d’apprendre à mieux gérer son stress. «Il est important de s’accorder des temps de loisir avec ses camarades de travail, et d’alterner les matières étudiées toutes les deux ou trois heures», recommande par ailleurs Olivier Douville.

Se faire confiance

Cela veut dire travailler aussi bien ses points forts que ses points faibles. Le médecin conseille de ne pas faire l’impasse sur certaines matières. Autrement dit, se dire «Je suis mauvais en maths, mais ce n’est pas grave car je compenserai en espagnol» est un mauvais calcul.

En revanche, être capable d’identifier ses facilités permettra de mieux appréhender ses failles, assure-t-il. «En m’interrogeant : “Pourquoi je suis bon dans cette matière, et pourquoi, au contraire, j’échoue dans celle-ci ?” permettra d’avancer».

Se remettre en question

C’est un point sur lequel le psychologue a tenu à insister. Le candidat doit garder à l’esprit que même s’il s’est entraîné toute l’année par le biais des «examens blanc», le correcteur n’est pas son professeur. Le jour J, sa copie étant anonyme, son identité ne sera pas dévoilée.

Le jeune doit être capable de cesser d'être un lycéen, pour devenir un candidatLe docteur Olivier Douville

Or, il faut savoir que contrairement au professeur, le correcteur ne sera pas tenté de moduler la notation. Il sera impartial, face à un travail découvert pour la première fois, et rédigé à un instant T. «Un professeur ne lit pas une simple copie, estime le psychologue. Il lit l’histoire d’un élève, qui s’est construite durant une année.» Face au correcteur, le lycéen va donc devoir apprendre à s’adapter, à faire preuve de neutralité. En d’autres termes, il doit devenir “un individu lambda”. 

«Lorsque je reçois des adolescents en consultation, je remarque qu’ils ont souvent tendance à être allusifs dans leurs copies. Cette technique involontaire consiste à s’adresser indirectement au professeur, pour répondre à ses attentes. A faire référence à des débats, des exposés qui ont pu s’organiser en classe, et donner lieu à une certaine intimité, explique Olivier Douville. Le principal enjeu auquel sont confrontés les jeunes, c’est de cesser d’être des lycéens pour devenir des candidats ».

Connaître ses besoins 

Pour autant, il ne faut pas oublier que chaque personne est différente. Par exemple, si certains sont au maximum de leurs facultés intellectuelles après six heures de sommeil, d’autres ont besoin de neuf heures pour être en forme.

De la même manière, il n’est pas forcément conseillé d’aller courir deux heures chaque matin la semaine du baccalauréat, si l’on n’est habituellement pas amateur de sport. Ni même d’abuser de certains excitants comme le café, le tabac, l’alcool ou les compléments alimentaires. Leurs effets parfois jugés «énergisants» pourraient bien se révéler contre-productifs. De manière générale, il est recommandé de conserver les bonnes habitudes adoptées au cours de l’année scolaire !

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