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La France à l’heure du bac

Au total, 718 890 candidats de terminale vont devoir plancher sur les 2 900 sujets qui ont été élaborés dans le plus grand secret.[AFP]

Le stress est à son maximum, alors que les épreuves du baccalauréat commencent ce jeudi matin dans toute la France. Un passage quasi obligé pour des centaines de milliers de lycéens, qui reste la norme pour accéder aux études supérieures.

Les grandes lignes de la session 2017 ont été présentées par la directrice générale de l’enseignement scolaire, Florence Robine. A cette occasion, elle a réaffirmé l’attachement de Jean-Michel Blanquer à cet examen plus de deux fois centenaire. Mais le ministre de l’Education, conformément au souhait du président élu Emmanuel Macron, voudrait s’attaquer à réformer cette énorme machine.

L’examen roi du système français

Pour cette session 2017, les chiffres ont de quoi donner le tournis. Au total, 718 890 candidats de terminale vont devoir plancher sur les 2 900 sujets qui ont été élaborés dans le plus grand secret. Cela représente environ 4 millions de copies à corriger. Principales nouveautés cette année, la possibilité pour les candidats redoublants de conserver les notes égales ou supérieures à 10 obtenues lors de leur premier essai (dans un délai de cinq ans). Autre aménagement : si un candidat est absent pour cause de force majeure, il pourra dorénavant présenter en septembre uniquement la ou les épreuves pour lesquelles il était absent en juin.

La chasse aux fraudeurs est également prioritaire, d’autant plus que le risque a tendance à augmenter avec les appareils connectés. Le ministère a ainsi rappelé que les académies pourront recourir à des détecteurs de téléphones portables «dont l’emplacement est tenu secret». Enfin, dans le contexte actuel de terrorisme et d’état d’urgence, la rue de Grenelle indique que les mesures de sécurité ont bien évidemment été renforcées avec, en première ligne, les chefs d’établissement, qui veilleront au plus près à la sécurité des candidats.

Des réformes à prévoir

Malgré tout, si le bac s’adapte sans cesse, il demeure très critiqué. Pour son coût pharaonique, en premier lieu. En 2013, une étude avait ainsi estimé à 1,5 milliard d’euros l’argent dépensé chaque année. Un chiffre plus de dix fois supérieur à celui avancé par le ministère.

La place accordée au contrôle continu pourrait également être revue à la hausse. C’est ce que souhaite d’ailleurs Jean-Michel Blanquer, qui a indiqué vouloir «muscler» le bac en le concentrant sur quatre matières principales. Frédérique Rolet, la secrétaire générale du SNES-FSU, reste quant à elle prudente concernant ce chiffre. «Il faut voir le nombre et la nature des épreuves», souligne-t-elle. Et d’ajouter : «On tient à un examen final anonyme.» Le but, garantir jusqu’au bout une certaine égalité entre les élèves.

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