Le parquet de Paris a assigné ce jeudi 13 juillet en référé Paris Match afin d'obtenir en urgence le retrait de la vente du dernier numéro de l'hebdomadaire, qui publie des images de la vidéosurveillance de l'attentat de Nice.
Le parquet réclame également l'interdiction «de diffusion sous tous formats, notamment numérique», des clichés incriminés. Une enquête pour «violation du secret de l'instruction et recel» a par ailleurs été ouverte.
La procédure d'urgence sera examinée ce jour-même à 14h.
Colère des victimes et de leurs proches
Mercredi soir, l'annonce de la publication de ces photos avait suscité la colère des victimes et de leurs proches. Dans un communiqué, la FENVAC (Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs) et l'Association Promenade des Anges avaient dénoncé un tel choix éditorial : «Publiées uniquement pour faire du sensationnel à la veille de la commémoration de cet attentat sans précédent, ces images n'apportent aucune information nécessaire au public et son uniquement destinées à créer une atmosphère morbide et voyeuriste qui n'a rien à voir avec la liberté d'information».
Les victimes de Nice n'avaient pas besoin de ça.
Vraiment pas. pic.twitter.com/cK9PaxFmie— Eric Morain (@EricMorain) 12 juillet 2017
De son côté, Olivier Royant, directeur de la rédaction de Paris Match, évoque un «souci de compréhension des événements», soulignant à propos des clichés qu'il s'agit de «vues de loin, de plans larges, sans identification possible des victimes ni atteinte à leur dignité».