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Tout savoir sur le «purple drank», cocktail fatal à base de codéine

Outre les deux adolescents morts depuis le début de l’année, on dénombre au moins cinquante-cinq cas graves liés à la prise de codéine détournée ces deux dernières années.[AFP]

Dès vendredi 14 juillet, il faudra désormais une ordonnance pour se procurer des médicaments à la codéine. Annoncée mercredi 12 juillet par le ministère de la Santé, cette décision fait suite à deux récents décès par overdose.

Car si la codéine est, de base, un analgésique de la même famille que l’opium utilisé, par tout un chacun ou presque, comme antitussif en tant que sirop ou comprimé, elle fait aussi l’objet de détournement en drogue dont les effets peuvent être dévastateurs.

Ralentissement du rythme cardiaque

En la mélangeant à un médicament antihistaminique et à du soda, on obtient un effet un cocktail détonnant surnommé «Purple drank», connu aux Etats-Unis depuis les années 90. Comme une majorité de drogue, le but recherché est la désinhibition et la décontraction. Mais coupée à de l’alcool, l’ingestion de «Purple drank» peut rapidement tourner au drame et provoquer un ralentissement du rythme cardiaque parfois fatal. Le rappeur DJ Screw en est mort en novembre 2000.

En France, le «Purple drank» se serait démocratisé à vitesse grand V à partir de 2013, date des premiers signalements à l’Ansm. A l’époque, l’agence du médicament est alertée sur une augmentation notable de demandes de délivrances suspectes rapportées par des pharmaciens. D’autre part, plusieurs établissements de santé font état d’un nombre d’hospitalisation croissant lié à la dépendance ou à l’abus de codéine.

Depuis ces premiers signalements, le phénomène se serait amplifié. Outre les deux adolescents morts depuis le début de l’année, on dénombre au moins cinquante-cinq cas graves liés à la prise de codéine détournée ces deux dernières années. 

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