Dans le Pas-de-Calais, une femme a eu les pieds brûlés par de nouvelles chaussures. Un produit anti-moisissures pourrait être à l'origine de ses blessures.
Katya Lemaitre a été la première à signaler le problème après un achat effectué le 10 juin dernier dans un magasin de Béthunes dans le Pas-de-Calais, selon une information révélée par nos confrères du Parisien. «J'ai acheté une paire de sandales à 75 euros. Au bout de quelques heures, je sentais bien que j'avais les pieds chauds mais je cavale beaucoup. C'est la nuit que ça a gonflé et la sensation de brûlure est devenue insupportable. Des cloques sont apparues, je ne pouvais plus poser les pieds à terre. J'ai dû attendre le lundi, les pieds dans une bassine, pour consulter».
Selon le médecin, il ne s’agirait pas d’une simple allergie, mais d'une brûlure chimique. Katya se voit alors prescrire sept jours d’incapacité totale de travail. Sous calmants, elle devra attendre dix jours pour pouvoir à nouveau se déplacer sur des talons.
De son côté, le magasin a communiqué les coordonnés du fournisseur mais n’a pas enlevé les paires de chaussures de son rayon. Katya a reçu la visite d’une inspectrice, après un mail à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. L’inspectrice a mis les chaussures qui posaient problèmes sous scellés, et a acheté une paire identique au magasin pour effectuer une comparaison des deux modèles.
Suivie par un allergologue, Katya pourrait avoir été brûlée par du diméthylfumarate. Un produit anti-moisissures interdit en Europe, qui avait fait des centaines de victimes à partir de 2006 au Royaume-Uni, en Finlande et en France. Depuis la plainte de Katya, huit personnes se sont manifestées à la Direction départementale de la protection des populations du Pas-de-Calais.